Déconfinement et reprise économique : certains commerçants ne sont pas à la fête

Avec le déconfinement, les commerces ont pu révouvrir. Un bol d’oxygène pour essayer de limiter les dégâts de la crise sanitaire. Mais à Brive-la-Gaillarde, une boutique d’articles de fête et une agence spécialisée dans l’organisation d’événements restent au  point mort. 

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Laissez-moi vous conter une histoire. Mais il ne s’agit pas d’un conte de fée. C’est une histoire du temps présent. Celle d’une commerçante et cheffe d’entreprise de Brive-la-Gaillarde en pleine tourmente face aux éléments déchaînés du Coronavirus.

Et même si la tempête s’est quelque peu apaisée, la Briviste doit souquer ferme. Certainement en pure perte. Condamnée à une double galère. Le domaine d’activité de Nadine Preece a connu un arrêt total, comme beaucoup d’autres, pendant le confinement. Mais alors que la reprise économique s’amorce, l’horizon de cette commerçante et cheffe d’entreprise reste désespérément sombre. Et pour cause.

Nadine Preece est à la tête d’un commerce spécialisé dans l’article de fête et d’une agence d’événementiel. Réunis sous la même bannière commerciale: Message personnel. Vous voyez où le bât blesse ? L’obligation gouvernementale de ne pas se réunir à plus de dix personnes pourrait sonner le glas de son entreprise. Mariages, festivals, salons et même anniversaires ont dû déclarer forfait ou au mieux être repoussés. Déguisements et costumes doivent aller se rhabiller. Clients et carnets de commande restent vierges.

Alors que cette période de l’année est justement celle où la commerçante réalise son meilleur chiffre d’affaires. "Ma saison est foutue. Il y a trop d’incertitudes sur l’avenir. Même si cette contrainte des dix personnes est progressivement assouplie, les gens préfèrent ne pas prendre de risques. Je n’ai rien d’ici à septembre ou même octobre. Après je ne sais pas. Au bout de 17 ans d’activité, tout s’écroule", constate Nadine Preece avec amertume.

Effet domino

La liste des festivités avortées est longue. Prenez par exemple le Riant festival , qu’elle a créé à Brive. Quatre jours pendant lesquels les humoristes se relaient sur scène. La troisième édition, prévue en octobre passe à la trappe. De quoi rire jaune. D’autant plus que cette manifestation comporte un volet social auquel sa fondatrice est très attachée : "Les associations Brive en scène et Les fées Corrèze sont associées pour organiser, en parallèle du festival, des animations dans des EPHAD, des hôpitaux, des établissements pour enfants. Ce ne sera pas possible cette année".
 


Et puis il y a les animations de rue, les événements sportifs, les événements culturels. Des secteurs où son agence est présente. La crise est réelle. Et impacte du monde : "Il n’y a pas que moi. Hôtesses, artistes, techniciens, traiteurs…Au total, je fais travailler plus de 1000 personnes dans l’année". De guerre lasse, Nadine Preece a demandé à sa banque un prêt garanti par l’Etat. Qu’elle a obtenu. Mais cette cartouche fait long feu. Permettant seulement de rééquilibrer les comptes.

Je vous le disais : double galère, double peine. Et même triple! La cheffe d’entreprise est également la déléguée régionale Limousin du comité Miss France. Là aussi, c’est une nouvelle donne. Sans beaucoup d’atouts majeurs alors que Miss France fête ses 100 ans d’existence. "Il a fallu s’adapter. Les miss 2019 vont poursuivre une année de plus. Mais les traditionnelles sorties auprès du public sont pour l’instant annulées. L’élection de Miss Limousin devrait avoir lieu si les conditions le permettent le 12 septembre à Aubusson. Pour l’instant il y a une trentaine de candidates. Nous allons être obligés d’organiser les castings à huis clos".

Nadine Preece compte rouvrir les portes de son magasin le 2 juin. Sans grande conviction. Quant à son agence d’événementiel, c’est l’inconnu. Un sursis qui pourrait fragiliser son existence, voir entraîner sa disparition. Pas facile en ces temps chahutés de retrouver le sens de la fête.  
      



    

 
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