Environnement. "On a tous notre téléphone à la main, et c’est rapide à faire" : l'application Sentinelles de la nature active en Corrèze

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En Corrèze, la ville d’Aubazine se dote de l’application Sentinelle de la nature. C'est désormais possible grâce à une application déployée il y a un an par Corrèze Nature Environnement. Une façon simple pour n'importe quel habitant de signaler des dégradations environnementales et d'en informer les collectivités. ©France Télévisions

En Corrèze, la ville d’Aubazine se dote de l’application Sentinelle de la nature. C'est désormais possible grâce à une application déployée il y a un an par Corrèze Nature Environnement. Une façon simple pour n'importe quel habitant de signaler des dégradations environnementales et d'en informer les collectivités.

« C’est en me promenant que je suis tombée sur l’épave ou la carcasse », explique Élodie Monin, révoltée par ce qu’elle a trouvé. Elle a tenu à montrer, ce jour-là, les restes de ce qui ressemble à un tracteur, complètement rouillé, dévoré par endroit par la végétation dans un sous-bois. Élodie est une sentinelle de la nature. Comme d’autres habitants, la jeune femme signale régulièrement des atteintes à l’environnement. 

Ces restes d’une voiture ou d’un tracteur, abandonné dans la nature, sont source de pollution. Pour déclarer ce dépôt sauvage, rien de plus simple : il lui suffit de photographier la dégradation et de la localiser via une application dédiée. 

 

« On a tous notre téléphone à la main, et c’est rapide à faire. C’est vrai que maintenant, on est tellement connecté que si ça ne passe pas par Internet ou autre, on ne prend plus le temps d’aller signaler ce type d’incivilité à la mairie par exemple », argumente la jeune femme résolue à faire son travail de citoyenne civique.

Déployée par l’association Corrèze Environnement, l'application fait ses preuves : une fois les faits constatés, les risques analysés, les mairies sont immédiatement alertées.

Avec plus d’un millier de dépôts répertoriés dans les années 2000, le dispositif est pensé pour améliorer leur localisation.

« C’est beaucoup plus simple, ça permet d’être beaucoup plus efficace. Ça permet de travailler à plusieurs », insiste Cathy Mazerm, présidente de la fédération Corrèze Environnement. « Ça permet d’avoir un suivi dans le temps. Parce que si vous regardez ce qu’on a fait dans les années 2000, sur cette carte, on signalait les endroits avec des gommettes, on invitait les gens à remplir des fiches comme celle-ci en mairie, c’était ensuite traité, et cela donnait une cartographie des sites... mais à l’usage, on se rendait compte que c’était quasiment impossible d’être précis et d’avoir une géolocalisation », détaille la militante.

 

Après seulement un an, plus d'une centaine de signalements ont déjà été effectués.

Pour rappel, l’application Sentinelle de la nature est intimement liée à l’action des associations de France Nature Environnement, pour prévenir et résoudre les atteintes à l’environnement. C'est en Isère, en 2015, que la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (FRAPNA) propose une première interface cartographique participative de signalement des dégradations de nos milieux naturels. Très vite, un travail sur les initiatives favorables est lancé pour valoriser, aussi, les actions positives des territoires. En 2017, le projet se déploie à l’échelle nationale avec une nouvelle version de l’interface cartographique. En 2021, Sentinelles de la Nature change d'échelle, couvre tout l'Hexagone, ainsi que la Guyane, et se dote d'une vision à 2030 : devenir La civic-tech de la transition écologique.

Récit : Eléa Nguyen Van-Ki avec Nassuf Djailani

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