Le tribunal correctionnel de Brive a condamné ce 5 janvier 2020 Gabin Formont, créateur du média citoyen "Vécu", à une peine d'amende de 600€ avec sursis pour rebellion suite à son interpellation le 8 août 2020 en gare de Brive pour défaut de masque dans le train à l'heure du déjeuner
Le tribunal correctionnel de Brive avait mis sa décision en délibéré au 5 janvier 2020 à l'audience du 8 décembre dernier.
Gabin Formont a finalement été relaxé du chef d'accusation d'outrage que le Parquet de Brive avait retenu contre lui, mais condamné à une peine d'amende avec sursis de 600€pour celui de rebellion à la suite de son interpellation musclée gare de Brive le 8 août 2020. Sa compagne a quant à elle été condamnée à une peine également d'amende avec sursis de 300€ pour outrage à l'égard du contrôleur SNCF. Ils ont également tous deux été condamnés à accomplir un stage de citoyenneté.
Ils ont dix jours pour relever appel de cette condamnation.
Le Parquet de Brive avait requis une peine de trois mois de prison avec sursis.
Leur avocat voit dans cette décision des juges correctionnels la volonté de rétablir une juste appréciation d'une situation qui a totalement dégénéré du fait de l'appel à la force publique.
"La situation n'aurait jamais dû prendre ces proportions si le contrôleur SNCF avait gardé son sang-froid, il aurait pu verbaliser pour défaut de port de masque comme il soutenait vouloir le faire. Or, aujourd'hui, on a une condamnation pour rebellion, pas pour défaut de port de masque"
Rappel des faits
Gabin Formont, créateur du média citoyen "Vécu" connu pour avoir relayé la cause des gilets jaunes, se trouvait à bord d'un train cet été avec sa compagne et la fille de celle-ci âgée de 8 ans. Alors qu'ils s'apprêtaient à déjeuner à bord, le contrôleur leur avait ordonné de garder leur masque. L'échange s'était envenimé et le contrôleur avait fait appel aux forces de l'ordre qui étaient montées à bord gare de Brive. Ces derniers leur avait demandé de descendre du train, ce qu'ils ne voulaient pas puisqu'ils poursuivaient leur voyage jusqu'à Toulouse. C'est donc de force qu'ils avaient été contraints de descendre.
Une interpellation filmée par la compagne de Gabin Formont puis diffusée sur les réseaux sociaux. La vidéo faisait partie des pièces soumises au tribunal par leur avocat.
Les avocats des parties civiles, à savoir le contrôleur SNCF et les trois policiers, avaient par ailleurs demandé des dommages et intérêts.