À 100 jours de l'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. La pression monte chez les athlètes français. C'est le cas d'Eugénie Dorange en Canoë-Kayak qui a choisi la tranquillité du lac de la Valette, à la Croisille-sur-Brillance en Corrèze, pour peaufiner sa préparation.
Le cadre est idyllique. Un lac aux eaux calmes perdu au fin fond de la Corrèze. Au petit matin, quelques embarcations fendent la surface miroitante. Une silhouette vêtue d'une combinaison noire se détache par sa vitesse. À 25 ans, Eugénie Dorange est l’une des meilleures dans sa discipline. La jeune femme aux larges épaules est juchée sur son embarcation. Dans quelques semaines, en Hongrie, elle ira chercher sa qualification lors d’un tournoi olympique. En attendant, elle enchaîne les séances de vitesse/endurance. Le corps tendu sur son kayak profilé, une seule pagaie en main, elle accélère le plus rapidement possible. L’effort est violent. Objectif : pousser au maximum ses limites sur des allures de courses.
"Il y a des moments, si je pouvais sortir de mon corps, je le ferais".
Eugénie Dorangeathlète - canoë-kayak
Le prix à payer pour décrocher une médaille olympique
"On travaille notre tolérance au lactique et on travaille sur des états comme ça ou il faut continuer à s'organiser, essayer d'aller vite même quand le corps est chargé de partout". "Essaye d'être un peu plus verticale. Mais sinon c'était pas mal !" Dans son sillage, Mikaël Ortu, son coach de toujours, n’est jamais très loin.
"Elle a toujours travaillé, travaillé, travaillé, voila. C'est vraiment du travail au quotidien et ça lui a permis d'être vice-championne du monde junior et la meilleure française sénior depuis pas mal d'années". Avec trois entrainements par jour, l’étudiante en droit ne veut rien laisser rien au hasard pour tutoyer son rêve.
"Les jeux olympiques pour les sports amateurs comme le nôtre, c'est le Graal. Donc gagner une médaille aux jeux et surtout une médaille d'or c'est l'objectif d'une carrière pour nous. Donc tous les jours, on s'entraîne pour ça". Loin des regards extérieurs. Ici, tout est réuni pour optimiser la préparation des athlètes.Tranquillité et qualité de l’eau.
"On est en Corrèze, dans des endroits qui sont calmes et ça permet aux athlètes d'être focalisés sur l'entraînement. On n'aurait pas la même qualité et le même rendu de progression si on avait la boite de nuit à côté, vous voyez ce que je veux dire" explique Romain Marcaud, directeur de la Station sports et nature de Marcillac-la-Croisille.
Si Eugénie Dorange remporte une médaille aux JO de Paris, le podium aura une saveur corrézienne.