Avec le tragique accident dans dans les Pyrénées-Orientales le débat sur la sécurisation des passages à niveau est relancé. Il en existe 15 000 dans le pays, 160 considérés comme dangereux. En Corrèze il reste encore deux passages dits "dangereux". Exemple à Malemort-sur-Corrèze.
La sonnerie retentit, les barrières s'abaissent. Et pourtant, un véhicule s'engage et file comme une balle. La scène est quotidienne à Malmort-sur-Corrèze, où un passage à niveau est situé en plein centre-ville : "Il y en a toujours qui ne respectent pas le signalement. Alors ça passe, ça passe… jusqu'où ça ne passe pas. Il y a forcément des accidents", déplore une riveraine.
Une trentaine de trains traverse chaque jour la petite commune à pleine vitesse. Le passage à niveau du "Pilou" fait partie des 1% les plus dangereux sur les 15 000 qui jalonnent le réseau ferroviaire français.
Une intersection accidentogène
A la limite entre un supermarché, une zone pavillonnaire, et de nombreuses entreprises, près de 10 000 véhicules traversent chaque jour les voies à Malmort-sur-Corrèze. En juillet 2015, un automobiliste y a perdu la vie, après que son véhicule a été en partie happé par le TER Brive-Ussel.Après l'accident, des travaux ont été engagés par SNCF réseau, le gestionnaire du site, sans pour autant régler le problème : "Je vois pas guère de solution à part de modifier vraiment le passage à niveau et de faire une voie souterraine. Mais, cela coûte énormément d'argent. Je ne nous imagine pas pouvoir le faire aujourd'hui", Alain Rigoux, adjoint aux travaux publics et à la circulation de la commune.
Il faudrait compter entre trois et quinze millions d'euros pour sécuriser un passage à niveau. Le Limousin en compte 350.