Après s'être exprimée hier, mardi 8 octobre, Nadine Oliveira, la conductrice du car, était à nouveau entendu ce mercredi matin. Mais comme en première instance, en septembre 2022, elle s'est effondrée à la barre. Elle a dû être évacuée.
L'histoire se répète. Comme lors du procès en première instance, en septembre 2022, la principale accusée s'est effondrée, ce mercredi 9 octobre 2024, à la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Après avoir écouté le témoignage de trois jeunes adultes, blessés au moment de l'accident, le président s'est tourné vers Nadine Oliveira pour lui donner la parole.
Le procès pourrait être suspendu
Comme la veille, elle le répète, dans un sanglot : "je n'ai pas commis de fautes, les barrières étaient ouvertes". Avant de s'effondrer. Elle a immédiatement été prise en charge par les pompiers. En 2022, lors du précédent procès, Nadine Oliveira avait été victime d'une défaillance cardiaque et avait été hospitalisée en cardiologie.
L'audience a repris à 13h30, avant d'être à nouveau suspendue. Le procès doit reprendre le jeudi 10 octobre, à 9h. Le président de la cour a demandé une expertise psychiatrique de Nadine Oliveira afin de déterminer sa capacité ou non à assister à la suite de son procès.
Le procès en appel de cette conductrice de 55 ans s'est ouvert, ce lundi 7 octobre. Les faits remontent au 14 décembre 2017, sur la commune de Millas, dans les Pyrénées-Orientales. Un car scolaire percute un train régional, sur un passage à niveau. Six collégiens de 11 à 13 ans décèdent, 17 sont blessés, dont certains très grièvement.
Cinq ans de prison en première instance
Depuis le premier jour, la conductrice assure que les barrières censées interdire l'accès aux véhicules pour laisser place aux trains, étaient ouvertes. En première instance, au tribunal de Marseille, elle avait été condamnée à cinq ans de prison, dont un ferme, reconnue coupable des faits de blessures et homicides involontaires "dans leur intégralité".
Écrit avec Laura-Laure Galy et Romane Sabathier.