Durant tout le weekend en Corrèze, 30 000 visiteurs ont arpenté les allées du festival de l'élevage, en plein centre de Brive. Une découverte des animaux, une rencontre avec les éleveurs, qui ont répété leur message à destination des consommateurs.
Pour conquérir les visiteurs, les éleveurs savent qu'ils ont un atout majeur, leur viande, à laquelle on ne peut pas résister.
Baisse du cheptel
"Excellent le goût, excellent !", s'exclame un passant, un morceau de bœuf en bouche.
La filière locale est pourtant confrontée à un problème de taille : elle ne produit plus assez de viande pour nourrir les habitants. En cause, la baisse du cheptel.
Entre 2010 et 2020, la Corrèze a perdu 30% de ses fermes bovines." Aujourd'hui, c’est plutôt des difficultés économiques, et des transmissions d'exploitations qui font que le troupeau s'érode, et la production baisse," constate Frédéric Bossoutrot, le président de la section Corrèze du Herd Book Limousin.
Mangez moins de viande, mais de la bonne viande ! répètent les éleveurs aux consommateurs.
Intervenants dans le reportage : des consommateurs ♦ Frédéric Bossoutrot, le président de la section Corrèze du Herd Book Limousin ♦ Gaël Hernandez, le directeur de l'activité bovine à la CAPEL ♦ Jean-Marc Escure, le directeur de Limousin promotion
Un reportage de Laurent Du Rusquec, Elodie Da Nascimento Goncalves, Léo Aubisse
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©France Télévisions
Viandes d'importation
Moins de viande produite, alors que les consommateurs sont au rendez-vous. Conséquence : l'importation. "Ce dont on a peur, c'est de manquer d'animaux, pour fournir les abattoirs, et que l'on ouvre la porte aux animaux d'exports, aux animaux étrangers, de moins bonne qualité", redoute Gaël Hernandez, le directeur de l'activité bovine à la CAPEL.
Une viande d'importation de moins bonne qualité, mais aussi moins chère, et donc plus accessible. Un cercle vicieux dans lequel ne veulent pas tomber les acteurs de la filière Limousine.
Ils répètent donc leur message à l'envie : mangez moins de viande, mais mieux.