Manifestations du 7 septembre contre le "coup de force" d'Emmanuel Macron : "Mais de qui se moque-t-on ?", mobilisations à Tulle et Limoges

À peine nommé Premier ministre, Michel Barnier fait donc face, ce samedi, à ses premières manifestations. Plus de 130 rassemblements sont prévus en France à l'appel de plusieurs partis de gauche qui dénoncent un "déni de démocratie" du président de la République. À Tulle comme à Limoges, les manifestants ont été nombreux à exprimer leur désaccord, malgré la pluie.

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"Mais de qui se moque-t-on ?", demande Amandine Dewaele, conseillère régionale EELV à la centaine de personnes venues manifester devant la cathédrale de Tulle. Elle a repris les mots de Marine Tondelier pour évoquer la nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement. 

La foule a hué le nom du Premier ministre. Des manifestants qui n'ont pas hésité à braver la pluie, parapluie à la main, pour exprimer leur désaccord avec la politique du président Macron.

Amandine Dewaele s'était désistée au profit d'une candidate républicaine au second tour des élections législatives. Pour elle, cette nomination ne passe pas : "On s'est vraiment moqué de nous. C'est une colère, c'est une frustration, j'espère que les Français et les Françaises vont sortir de chez eux, s'engager vraiment. Si on laisse faire, on perd nos droits démocratiques, nos droits sociaux, nos droits à la justice, l'environnement aussi.

On risque de perdre les gens qui ne comprennent rien, ou qui vont être dégoûtés. Ils se disent : "À quoi ça sert de voter ?"

Amandine Dewaele

conseillère régionale d'EELV

Les personnes présentes ont le sentiment d'avoir eu leur élection volée et s'inquiètent sur le tournant que prend le pays après cette nomination, vécu comme une trahison des règles de démocratie : "Pour le dire crûment, je suis tombé sur le cul. J'espérais beaucoup de la candidate du NFP, qui plus est, est une femme. La politique, c'est la vie de tous et en ce moment, la politique est en train de détruire un pan démocratique installé depuis longtemps. Il est temps que les gens réagissent, même s'ils ne sont pas dans des syndicats, pour eux et pour le groupe", confie un manifestant. 

Ali Can, enseignant et porte-parole de La France insoumise en Corrèze, affirme sa colère partagée par d'autres manifestants. Il regrette que le président ait refusé d'écouter la voix des urnes  : "Emmanuel Macron vient de nommer quelqu'un issu du quatrième groupe politique arrivé aux élections. Il remet en cause tous les messages qui ont été envoyés lors des élections. Le premier message était adressé à la Macronie pour leur dire de s'en aller. Le second message a été adressé au Rassemblement national pour dire que le peuple ne veut pas de sa politique raciste et discriminatoire. Le troisième message qui a été envoyé, c'est celui qui promeut les idées du Nouveau Front populaire. Il y a une demande d'exigence, de justice sociale et de politique plus humaine et respectueuse de l'environnement et des travailleurs."

Il y a une demande d'exigence, de justice sociale et de politique plus humaine et respectueuse de l'environnement et des travailleurs.

Ali Can

enseignant et porte-parole de la France Insoumis en Corrèze

Le cortège a poursuivi son chemin jusqu'à la préfecture cet après-midi.

À Limoges, même son de cloche

Un rassemblement s'est également tenu, sous la pluie, à Limoges en début d'après-midi. Damien Maudet et Manon Meunier, respectivement, députés LFI de la première et troisième circonscription de la Haute-Vienne, ont pris la parole devant la foule aux côtés de représentants d'EELV et de Génération.s.

Selon notre équipe sur place, entre 500 et 1000 manifestants ont répondu présent. Certains n'ont pas hésité à scander "Macron Démission". Le cortège s'est d'abord rassemblé place de la République avant de remonter vers la place de la Motte, pancartes à la main. 

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