Du 4 au 6 juillet 2001, la Corrèze a connu des pluies diluviennes. À l’époque, c’était du jamais vu depuis 1960. Un souvenir qui marque à tout jamais Patrick Commagnac, alors jeune pompier volontaire à l'époque. Son témoignage.
Ce mercredi 13 décembre, le centre-ville de Saint-Viance en Corrèze était sous l'eau. Jusqu'à quatre-vingts centimètres d'eau dans les parties les plus basses de la chaussée. Une crue de la Vézère impressionnante, cependant incomparable avec l'épisode qu'a connu la région en juillet 2001.
2001, année de tous les records
Des orages suivis de pluies diluviennes, la Corrèze qui déborde puis des coulées de boue. Un enchainement de catastrophes subies dans les communes de Malemort, Brive-la-Gaillarde, Saint-Pantaléon-de-Larche, Tulle et dans l'ensemble de la région.
Une catastrophe météorologique qui reste ancrée dans la mémoire de Patrick Commagnac, à l'époque il a seulement 21 ans. "Quand on est jeune pompier, ce sont des images impressionnantes" admet-il, jeune pompier volontaire à l'époque.
800 personnes évacuées en 2001
"Ce qui était impressionnant, c'était de voir toutes ces quantités d'eau en zone urbaines. Les plaques d'égouts soulevées par la force de l'eau faisaient de petits geysers", raconte Patrick Commagnac.
Au total, sur l'épisode pluvieux, une centaine de pompiers est mobilisée et 800 personnes sont évacuées. En moins de vingt-quatre heures, il est tombé l'équivalent de ce qui est relevé en moyenne au cours d'un mois de juillet entier.
Localement, des records de précipitations ont été battus. En un quart d'heure, les caves et garages des maisons de Brive sont inondées et l'eau monte jusqu'à un mètre de hauteur par endroits.
23 H 30. La commune de Malemort est ravagée et les dégâts sont impressionnants.
À cette époque, les pompiers font face à un "phénomène rapide, surprenant par son ampleur. Depuis 1960, la Corrèze n'avait pas autant débordé !", rappelle Patrick Commagnac.
Depuis, des équipes mieux formées
Dorénavant, l'équipe de secours nautique suit des formations sur le risque "inondations et fort courant", "ça n'existait pas à l'époque.
Cela permet de faire des reconnaissances avant d'engager des secours plus traditionnels et de travailler en toute sécurité", se satisfait Patrick Commagnac, devenu aujourd'hui pompier professionnel, référent nautique des pompiers de la Corrèze.