Plus de cinq ans après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, la cathédrale rouvrira ses portes ce samedi 7 décembre. À Saint-Pardoux-l'Ortigier, en Corrèze, ces deux frères, dirigeants d'une scierie, ont participé à la reconstruction de l'édifice en produisant gratuitement des éléments de la charpente. Si tout ce travail a été effectué gratuitement, il s'est tout de même traduit par un gain de notoriété.
Si Notre-Dame peut à nouveau se dresser fièrement au cœur de Paris, c'est en partie grâce à eux. Deux frères, Thibaud et Vincent Damboradjian, dirigent une scierie à Saint-Pardoux-l'Ortigier, en Corrèze. Ils ont participé à la reconstruction de l'édifice en fournissant gratuitement une vingtaine de poutres pour la charpente. Ce samedi 7 décembre, la réouverture officielle de la cathédrale marquera pour eux la fin d'une belle aventure.
Un travail bénévole mais prestigieux
"C'est pour les générations futures qui arrivent derrière, donc nos enfants, résume Thibaud. Le jour où ils seront plus grands, qu'ils vont monter à Paris, peut-être avec leurs enfants pour voir la cathédrale de Notre-Dame, ils pourront dire : « Ah ! Tu vois, quand j'étais petit, j'ai vu mon papa scier les bois. Il y a des pièces qui viennent de la scierie de papa qui sont dans la flèche. » C'est un peu une fierté."
Pour reconstruire le monument, des poutres en chêne de neuf mètres ont été nécessaires. Le bois, fourni par des propriétaires forestiers de l'Allier, a été façonné par la scierie corrézienne pendant deux jours. La phase de séchage a ensuite duré six mois. Si tout ce travail a été effectué gratuitement, il s'est tout de même traduit par un gain de notoriété.
C'est aussi une carte de visite. On a un savoir-faire pour réaliser des pièces de charpente en chêne, compliquées, de grande taille, et de qualité.
Vincent Damboradjian, dirigeant de la scierie Dambo et Frères
"On a eu des visites de gens qui voulaient juste voir les pièces, mais de fil en aiguille, ils ont compris que l'on travaillait aussi avec les particuliers, pas qu'avec les entreprises, raconte Vincent. Après, c'est aussi une carte de visite : se dire que l'on a travaillé pour Notre-Dame. Donc on a un savoir-faire pour réaliser des pièces de charpente en chêne, compliquées, de grande taille, et de qualité."
Après l'incendie qui avait ravagé la cathédrale en avril 2019, un appel à candidatures avait été lancé par l'État. L'entreprise avait proposé son aide sans trop y croire. Elle a finalement eu l'honneur de figurer parmi les quarante sociétés retenues.
Au cours de la cérémonie officielle de réouverture, ce samedi 7 décembre, un hommage sera rendu aux artisans qui ont œuvré à la reconstruction d'un emblème de la France. Le président de la République Emmanuel Macron et de nombreux chefs d'État seront présents.