C'est dans le cadre d'une réunion des anciens combattants qu'Edmond Réveil a révélé des exécutions commises le 12 juin 1944. Une campagne d’analyse des sols par géo-radar sera organisée fin juin pour tenter d'identifier le site potentiel où se trouvent les corps de ces prisonniers morts en 1944. Xavier Kompa, directeur corrézien de l'Office national des combattants et victimes de guerre nous en dit plus.

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France 3 : Edmond Réveil a évoqué ces exécutions lors d'une réunion d'anciens combattants en 2019, pourquoi a-t-il fallu attendre 2023 pour qu'on parle vraiment de cette affaire et que l'État français cherche à restituer les corps de ces soldats allemands ?

Xavier Kompa : j'ai effectivement eu cette information en 2019. Il a, à l'époque, pour la première fois, lâché le morceau. J'ai pris attache rapidement avec les services de la préfecture de façon à ce que l'on puisse se renseigner et voir s'il y a lieu, ou pas, d'exhumer les corps des soldats allemands. 

C'est une obligation de restituer ces corps ? 

Tout à fait. Il y a une convention qui lie la France et l'Allemagne depuis plusieurs années. Cette obligation est d'ailleurs réciproque. Le préfet a rencontré le consul d'Allemagne. Je suis personnellement en lien avec des collègues parisiens : des anthropologues, des archéologues, des personnes qui s'occupent des sépultures de guerre, des historiens. On va travailler ensemble sur ce dossier, sachant qu'aujourd'hui, on n'a pas encore localisé les fosses. On n'est pas encore sûrs à 100%.

Il va y avoir des fouilles ? 

On va chercher, avec la collaboration de la VDK (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge), le service allemand en charge des sépultures. Ce sont eux qui ont compétence et qui vont nous fournir un géo-radar, de façon à aller vérifier, au niveau du sol, là où pourrait se trouver une fosse. 

Si on trouve les corps, va-t-on pouvoir les identifier ? 

Il y a deux fosses sur Meymac. Une première a été ouverte en 1967, on y a retrouvé onze corps. Une autre fosse doit se trouver à une centaine de mètres de la première. Même si les soldats ont été recouverts de chaux, même 80 ans après, les services anthropologiques devraient, à priori, pouvoir retrouver leur identité. Leurs uniformes et leurs plaques nous permettront évidemment de les identifier plus facilement.

Est-ce qu'on peut qualifier cette exécution de crime de guerre ?  

Je ne suis pas historien, mais effectivement par rapport à la convention de Genève, il peut y avoir crime de guerre. Après, il faut remettre les choses dans le contexte : le débarquement en Normandie, les exécutions le 9 juin à Tulle, 99 pendus et 101 personnes mortes en déportation, il y a aussi Oradour-sur-Glane. On a omis aussi de parler du 10 juin à Ussel où il y a eu 47 jeunes tués.

Le Ministère des Armées communique :

Point de situation sur les recherches de dépouilles de soldats allemands en Corrèze.

Afin d’identifier la localisation potentielle de dépouilles de soldats allemands fusillés par les Francs-tireurs et partisans durant la Seconde Guerre mondiale sur la commune de Meymac en Corrèze, une campagne d’analyse des sols par géo-radar sera organisée fin juin par l’office départemental des anciens combattants de Corrèze ainsi que le VDK (organisme allemand chargé de l’entretien des tombes de guerre allemandes), sous l’autorité du préfet de Corrèze.

Cette campagne permettra de vérifier la présence de dépouilles sur le site présumé de leur inhumation. Si les recherches devaient se révéler concluantes, il reviendra au VDK de procéder à leur exhumation et ré-inhumation dans un cimetière militaire allemand.

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