Le centre équestre de Neuvic, en Corrèze rencontre de grandes difficultés avec un déficit multiplié par deux sur l'année écoulée. La commune veut prendre les choses en main et souhaite une délégation de service public (DSP) pour reprendre l'activité sans pour autant vendre son patrimoine.
Des chevaux sans cavaliers. Depuis quelques semaines, il n'y a ni cours, ni d'élèves au centre équestre de Neuvic. Pierre Bertaud est palefrenier. Il reste pour prendre soin des dix-huit animaux que compte l'établissement. "J'aimerais qu'il y ait une issue qui soit favorable pour les cavaliers et la municipalité. C'est inquiétant. Mais, je garde quand même bon espoir qu'on trouve des solutions. C’est sûr que l'activité équestre, ça peut manquer aux enfants", confie-t-il.
Trop complexe pour une commune
Le résultat provisoire du bilan de l'année précédente a été catastrophique, ce qui a obligé le centre équestre à se mettre à l'arrêt. La décision a été compliquée à prendre pour Dominique Miermont, la
maire de Neuvic qui a toujours connu cette écurie. Pour elle, il est hors de question de vendre le centre, puisqu'il fait partie du patrimoine de Neuvic.
"Il y a vraiment un attachement, on en a conscience depuis le début, remarque-t-elle. On a beaucoup travaillé pour perfectionner ce centre et répondre aux besoins des usagers. Je pense que c'est une structure qui tient à cœur aux habitants et aux scolaires. On souhaite garder ce côté bien être animal, loisir, intérêt pour les enfants tout en gardant la main sur la gestion qui est trop lourde pour une commune."
En 2023, le déficit du centre équestre a bondi en passant de 60 000 à 110 000 euros. La mairie est donc à la recherche d'une délégation de service public (DSP) qui pourra soulager la commune et mieux gérer le centre équestre.
"C'est trop complexe pour une collectivité telle que la nôtre, pour gérer un service qui se veut être un service public, mais aussi un service commercial. Un centre équestre demande une gestion spécifique", reconnaît, Dora Chudeau, directrice générale des services.
Une DSP pour une meilleure gestion
Plusieurs centres équestres corréziens connaissent des difficultés. La commune d'Égletons a aussi choisi une DSP. À Ussel, la municipalité a vendu son centre équestre à Martin Aidans, directeur Ussel Équitation, une solution radicale. "Je pense que ce n'est pas le domaine des municipalités. On le voit à travers toute la France, il est mieux de les laisser à une délégation de service publique. Neuvic fait le bon choix. C'est une ville touristique, le centre équestre est beau et entretenu. Il a bien démarré. Mais il faut l'activité commerciale à côté que j'ai pu ramener à Égletons. L'affaire se porte bien", commente le repreneur.