Un nouveau dispositif fait son apparition en Corrèze. La Cité éducative concerne les quartiers prioritaires de Tujac, Rivet et Les Chapélies. Objectif : favoriser l'égalité des chances, dès la maternelle, jusqu'à l'insertion professionnelle.
Ce jeudi 1er septembre, les enfants ne sont pas les seuls à avoir fait leur rentrée à l'école Jules-Vallés de Brive (Corrèze). La rectrice de l'académie de Limoges, Carole Drucker-Godard, était, elle aussi, de la partie. Les décideurs sont venus assister aux débuts de la nouvelle Cité éducative de Brive. Ce label d'excellence, obtenu au printemps 2022, doit permettre de réaliser une promesse ambitieuse : accompagner les jeunes de 2 à 25 ans, pour favoriser l'égalité des chances. En Limousin, il n'y a que deux Cités éducatives : Brive et Limoges Beaubreuil.
Cibler les quartiers prioritaires
Au niveau national, le label existe depuis 2019, à la suite du lancement de la feuille de route pour la politique de la ville par Jean-Louis Borloo. Celui-ci avait été chargé par le président de la République de mener une mission sur les quartiers prioritaires.
Le programme 4 du rapport Borloo préconise "l'augmentation du nombre d'activités proposées en dehors du cadre scolaire." Il est délivré par le ministère de la Cohésion et des Territoires. L'école Jules-Vallès, située dans le quartier ZEP (zone d'éducation prioritaire) de Tujac, fait partie de ce projet qui vise les territoires de la politique de la ville.
La cité éducative "concerne des enfants, des adolescents, des jeunes qui ont besoin qu’on leur ouvre un peu plus le monde extérieur", confirme Carole Drucker-Godard, rectrice de l'académie de Limoges, lors de la rentrée scolaire.
Dans les quartiers de Tujac, Rivet et Les Chapélies, il y a 5 700 jeunes de moins de 25 ans. Ils représentent 38 % de la population. Ce critère démographique a participé à la labellisation de la Cité éducative.
Le maître-mot : transversalité
Des actions seront mise en place en direction de ce public, pendant le temps de l'école, mais pas seulement. Les vacances apprenantes sont, par exemple, citées par la rectrice comme des dispositifs centraux. Au sens large, ce sont les domaines sportif, artistique, culturel qui sont concernés. Dans les collèges Jean-Moulin et Rollinat de Brive, "un projet Gladiateur va être mis en place, avec un voyage en Italie avec les latinistes", expose Valérie Taurisson, adjointe au maire de Brive en charge de l'éducation.
L'insertion professionnelle est l'un des axes structurants, avec un approfondissement en direction des stages de 3e notamment. En effet, "il faut réussir à en trouver un et quand on a réussi à faire ça, il faut aussi pallier le problème de transports", d'après Valérie Taurisson. "Il faut que les jeunes puissent faire ce qu’ils ont vraiment envie de faire."
Ces actions, qui dépassent le territoire de l'école, réunissent une multitude d'acteurs : le monde éducatif, bien sûr, les entreprises, les associations et les familles. Cette transversalité est déjà en train de se mettre en place d'après la rectrice. Carole Drucker-Godard explique que cette diversité d'intervenants "pourrait être la difficulté, mais ces partenaires ont déjà beaucoup travaillé ensemble pour monter le dossier de ce très gros projet. Ils ont eu envie et ont réussi à travailler ensemble."
Cette toute nouvelle Cité éducative est en tout cas une opportunité à saisir pour les Brivistes concernés.