Des sections Sentinelles patrouillent depuis ce lundi matin en Limousin. Leur mission : sécuriser les lieux fréquentés par le public contre des attaques terroristes, après la mort d'un professeur vendredi dernier à Arras, dans les Hauts-de-France.
Samedi 14 octobre, au lendemain de l'attaque qui a entraîné la mort d'un professeur de français dans un établissement scolaire à Arras, dans Les Hauts-de-France, le plan Vigipirate est passé au niveau trois. Le niveau maximum prévu dans ce dispositif de lutte contre le terrorisme. De "sécurité renforcée - risque attentat", le plan Vigipirate est donc passé en alerte "Urgence attentat".
Surveillance renforcée
En conséquence, des renforts militaires, appelés des "sections Sentinelles" sont déployés sur tout le territoire depuis ce lundi matin.
En Corrèze, cette mission revient au 126ᵉ Régiment d'Infanterie basé à Brive. Au total, vingt-sept soldats auront pour mission de sécuriser la Cité gaillarde, en particulier les bâtiments publics, le centre-ville, les différents établissements scolaires ou les événements sportifs et culturels comme les matches de Pro D2 en rugby, et la Foire du Livre (10/11/12 novembre 2023), qui attire plus de 100 000 visiteurs chaque année.
En Creuse, c'est le 3ᵉ régiment d'infanterie de Marine qui aura la charge d'assurer cette mission.
Concernant la Haute-Vienne, vingt-cinq militaires du 92ᵉ régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand seront déployés à partir de mardi 17 octobre pour protéger le centre-ville de Limoges.
Ces militaires assurent des patrouilles tout en collaborant avec la Police Nationale et Municipale pour assurer la sécurité et la tranquillité des citoyens.
Cette force Sentinelle s'appuie sur un réservoir de 10 000 soldats, dont 3 000 réservistes, qui s'adaptent en permanence au contexte et à la menace terroriste. Ce dispositif est activé dès que le plan Vigipirate passe en alerte "Urgence attentat".
Les forces de gendarmerie sont également mobilisées tout comme les élus qui doivent mettre en place des mesures de sécurité et de protections aux abords des établissements scolaires, d'enseignement supérieur et de recherche et de lieux de cultes.
Ce dispositif avait été déployé sur notre territoire au mois d'octobre 2020, après une vague d'attentats dont avait été victime Samuel Paty, professeur d'Histoire-Géographie, et trois autres personnes, dans une église à Nice.
Qu’est-ce que le plan Vigipirate ?
Le plan Vigipirate est un outil central du dispositif français contre le terrorisme. Il associe l’État, les collectivités territoriales, les opérateurs publics et privés ainsi que les citoyens, à une attitude de vigilance, de prévention et de protection.
Sa mise en œuvre repose sur 3 principes majeurs :
- Évaluer la menace terroriste en France et à l’encontre des ressortissants et intérêts français à l’étranger.
- Connaître les vulnérabilités des principales cibles potentielles d’attaque terroriste afin de les réduire.
- Déterminer un dispositif de sécurité répondant au niveau de risque.
Le plan Vigipirate comptabilise environ 300 mesures, parmi lesquelles des mesures permanentes appliquées à treize grands domaines d’activité (transports, santé, etc.) et des mesures complémentaires activées en fonction de la menace terroriste.
Ce plan poursuit deux objectifs :
- Développer une culture de la vigilance et de la sécurité dans l’ensemble de la société, afin de prévenir ou déceler, le plus en amont possible, toute menace d’action terroriste.
- Assurer en permanence une protection adaptée des citoyens, du territoire et des intérêts de la France contre la menace terroriste
Si vous êtes témoin d’un événement suspect, en ligne ou non, ou si vous détenez une information importante pour les autorités, adressez-vous directement aux services de police en composant le 17 ou le 112.