L'attentat d'Arras qui a coûté la vie à Dominique Bernard, bouleverse une nouvelle fois la communauté enseignante, trois ans après, presque jour pour jour, l'assassinat de Samuel Paty. La rentrée de ce lundi matin était teintée d'émotion au lycée Michel de Montaigne de Bordeaux.
Un lundi pas comme les autres. Les visages étaient tristes ce matin à la rentrée des classes dans ce grand établissement du centre-ville de Bordeaux qui propose l'enseignement du secondaire et des classes de prépa.
L'histoire se répète
Trois ans après la mort de Samuel Paty professeur d'histoire, un nouvel attentat islamiste frappe eu cœur la communauté enseignante.
On en a parlé dans les familles, on en parle entre amis. Beaucoup de collègues sont touchés.
Xavier Klaus, professeur d'Education Physique et Sportiveà France 3 Aquitaine
"Toute la communauté des professeurs est touchée, confirme cette autre enseignante au micro de France 3 Aquitaine ce matin. On avait déjà des pensées pour notre collègue Samuel Paty qui a été tué il y a plusieurs années. Là, cela rajoute encore à l'émotion".
On se pose la question, nous, enseignants : qu'est-ce que l'on peut faire à ce genre d'évènement ?
Marine Boyer, professeure d'anglaisà France 3 Aquitaine
Peur pour ma mère
Des militaires de l'opération Sentinelle patrouillent devant l'établissement ce lundi matin, car la France est en alerte "urgence attentat" depuis l'attaque au couteau d'Arras vendredi dernier. Pour les élèves aussi, ce n'est pas un matin comme les autres.
Interrogée par France 3, une lycéenne interne témoigne, elle aussi, de son émotion et de son inquiétude. "C'est un évènement qui m'a beaucoup touchée, d'une part parce que je suis une lycéenne et que c'est arrivé dans un lycée, et puis parce que ma mère est enseignante au collège."
J'avoue que depuis quelques années, j'ai un peu peur pour ma mère qui est prof. Dora
Aniello, lycéenne de 17 ansà France 3 Aquitaine
VIDÉO. Voir le reportage sur l'émotion des enseignants et des élèves dans un lycée du centre-ville de Bordeaux :
Une minute de silence sera observée à 14 heures en hommage aux deux enseignants poignardés à mort, en présence de la rectrice de Bordeaux.