Après deux années de pénurie en raison de la grippe aviaire, les producteurs de canard retrouvent des couleurs pour le retour des foires grasses à Brive. Ce samedi a vu une affluence exceptionnelle et des réservations à la pelle pour Noël.
Ce samedi à Brive, le soleil était au rendez-vous, les clients aussi. Ambiance de fête sous la halle Georges Brassens, noire de monde, et plus un seul foie gras à vendre sur les étals. "On est à moins de quarante jours de Noël donc c’est le morceau du moment, tout tourne autour du foie gras. Aussitôt posés, aussitôt vendus !" se réjouit Anne Roudier, productrice de canard à Teillots en Dordogne.
Même constat chez cette autre productrice : 60 foies frais vendus en 2 heures à peine, un effet de rattrapage après la grippe aviaire et deux années de pénuries. "On a frustré énormément de gens l’an dernier. C’était très compliqué pour nous de dire 'on n’en a pas' ".
Les gens l’ont très mal vécu parce que Noël, c’est une fête familiale et que le foie gras se déguste toujours en famille.
Lalie Tribier, productrice de canardà France 3 Pays de Corrèze
Pour ne pas se retrouver le bec dans l’eau, la solution, c'est encore de passer commande pour la mi-décembre, comme Jean-François, client réaliste : "Il en manquera. Il en manque toujours à Noël !".
Chloé se montre, elle aussi, prévoyante, tout en restant prudente : "C’est histoire d’être sûre même si on n’est jamais sûr. Parce que là, on réserve, mais si ça se trouve le 18, on n'en aura pas s’ils doivent abattre tous les élevages à cause de la grippe aviaire..."
Pour Noël pas vraiment d’inquiétude, la migration des oies sauvages est retardée. En France, aucun cas de grippe aviaire n’a été signalé ; les animaux d’élevage ont été vaccinés. Le canard sera de la fête cette année.