À Peyrelevade en Corrèze, la mairie vient de reprendre la seule station service de la commune pour permettre aux habitants de bénéficier de prix cassés... et encourager ainsi les automobilistes à faire leurs courses dans le village.
Il aura fallu seulement trois mois à cette station service pour être reprise par la mairie de Peyrelevade, la seule de la commune.
Le maire corrézien, Pierre Coutaud, ne pensait pas se reconvertir en chef d'entreprise, et pourtant cette nouvelle tâche y ressemble. Superviser la livraison de carburant, contrôler le niveau des cuves et réceptionner les livraisons sont devenues ses nouvelles missions.
"Ça fait du boulot en plus et comme on tâtonne on y passe plus de temps," concède-t-il.
Des prix défiant toute concurrence
La commune est obligée d'appliquer une marge de seulement 5% pour couvrir les frais de fonctionnement, ce qui permet au maire de proposer des tarifs très avantageux aux habitants de Peyrelevade.
Avec des tarifs pouvant atteindre 1 euro 90 le litre d'essence, 1 euro 85 pour le gazole, la station service communale ravie les automobilistes. "On est venu ici parce qu'on a vu que c'était la station la moins chère", avoue un automobiliste.
Mais cette station n'est pas la seule de Corrèze à avoir été récupérée par la mairie de la commune. Avant Peyrelevade, les villages de Sornac et Ayen ont, eux aussi, une station communale ouverte 24h/24h.
"C'est vital pour la commune."
Pour le maire, cette décision a aussi pour but de faire profiter aux commerces du village : "Cette station peut fonctionner comme élément d'attractivité pour les autres commerces comme on a la chance de les avoir encore."
C'est important, c'est même vital pour la commune. Comme service aux habitants, mais aussi aux entreprises et à la vie économique.
Pierre Coutaud, maire de Peyrelevade.à France 3 Limousin
Preuve en est, la station a été fermée au début de l'été pour cause de travaux et cela s'est fait ressentir même chez les commerçants. "Depuis la réouverture, on a vu que les gens restent pour consommer", estime le boucher du village, Franck René.