Depuis mai dernier, la collecte des déchets du centre-ville de Brive devait évoluer avec la mise en place de colonnes enterrées et aériennes. Mais cet été, des poubelles posées à même le sol jonchent toujours les rues de l'hypercentre. En pleine canicule, les habitants s'inquiètent.
Qu'ils soient rouges pour les ordures ménagères ou jaunes pour le tri des déchets, des sacs-poubelles continuent d'être posés à même le sol dans les rues du centre-ville de Brive.
Malgré la nouvelle organisation de collecte des déchets instaurée en mai dernier par le SIRTOM de Brive, certains habitants semblent ne pas avoir changé leurs habitudes. Les services de la ville sont donc mobilisés en cette période de canicule pour ramasser ces déchets, avant qu'ils ne pourrissent.
"C'est très sale"
En marchant dans les rues du centre-ville, une habitante s'inquiète des possibles conséquences : "C'est très sale. Et puis ça ne donne pas une bonne image de chez nous, surtout avec le marché pas loin, trois fois par semaine."
Ça peut amener des petites bêtes, des mouches et puis des odeurs aussi.
Nicole Mouret, habitante de BriveFrance 3 Limousin
Pourtant, il y a trois mois, plusieurs colonnes de déchets ont été installées aux abords des rues de la première ceinture du centre-ville, pour faire face aux trente-cinq tonnes d'ordures abandonnées chaque semaine. Depuis, la règle en vigueur est de déposer ses ordures dans trois types de conteneurs différents : pour les ordures ménagères, le tri et les restes de repas.
L'objectif était que tous les habitants du centre-ville se trouvent à moins de cent mètres d'une colonne, accessible avec un badge. Mais pour l'instant, 35% des habitants ne l'ont toujours pas récupéré.
En mars dernier, lors de la mise en place de ces conteneurs, l'opération avait déjà été critiquée par certains habitants. L'endroit choisi pour la mise en place des points d'apport volontaire faisait débat.
Des prototypes avec dysfonctionnements voués à disparaître
En ce qui concerne le reste du centre-ville, des colonnes aériennes, et non enterrées, ont été installées de façon provisoire. Même vidées trois à quatre fois par semaine, elles ne règlent pas le problème.
Le président du SIRTOM, Philippe Delpeuch, reconnaît des dysfonctionnements : "Ce sont des prototypes avec un effet de pyramide. Des sacs s'entassent et d'autres se bloquent donc c'est pour cette raison qu'il y a des sacs-poubelles au pied de certaines colonnes."
Mais Philippe Delpeuch l'assure, ces colonnes tests sont vouées à être enterrées dès le mois de septembre pour tenter de débarrasser la ville des odeurs et des ordures.