Encourager les citadins à mettre les mains dans la terre, c'est l'objectif des 48h de l'agriculture urbaine ce week-end des 29 et 30 avril. À Brive, de nombreux ateliers ont lieu : lombricompostage, fresque du climat ou encore guérilla verte.
Huitième édition des "48 heures de l'agriculture urbaine". Un festival qui se déroule en Belgique, Suisse, Luxembourg et en France pour reconnecter les citadins à la nature. Dans l'hexagone, une trentaine de villes participe à cet événement dont Limoges et Brive.
Dans la cité gaillarde, terreau, argile, eau et graines. Joseph et Virginie préparent de petites boules qui tiennent dans la paume de la main, des bombes à graines. Armes idéales pour une "guérilla verte" !
C'est pour le symbole. On veut verdir les villes. On veut faire pousser où il y a du béton !
Joseph Ceron, membre de l'association "Le champ des villes"
La ville, terre nourricière ?
Faire des plantations en ville permet de lutter contre les îlots de chaleur, mais aussi de faire des espaces urbains une terre nourricière.
"Des salades qui poussent sur les ronds-points, c'est plutôt pas mal. C'est donner une sorte d'autonomie, de liberté aux habitants sur la manière dont ils peuvent se nourrir, s'enthousiasme Virginie de Andrade, consultante en agriculture urbaine. Redonner le pouvoir de faire pousser sa propre nourriture, d'y avoir accès dans la ville."
C'est l'une des facettes de l’agriculture urbaine à l’honneur ce week-end du 29 et du 30 avril à Brive. Une manifestation qui donne également un coup de projecteur sur les vertus des jardins ouvriers, familiaux ou éducatifs comme dans le quartier prioritaire de Gaubre.
"Du jardin, de la végétalisation, du vert. Cela a un intérêt pour la santé, le bien-être. Cela permet de se reconnecter avec son alimentation, insiste Virginie de Andrade, consultante en agriculture urbaine. Avoir envie de consommer différemment, de comprendre ce qu'est l'agriculture, le respect des saisons. Et d'amener vers l'agriculture des campagnes."
Remettre le jardin au cœur de la ville, l’idée a séduit des citadins, venus fabriquer des lombricomposteurs pour fertiliser leur potager.
Avoir ses propres légumes, on sait ce qu'il y a dedans, les produits qui y sont mis. On sait comment c'est fait, d'où ça vient. C'est dans l'air du temps !
Laëtitia Nganga-Massengo, enseignante et mère de famille
7% de surface végétalisée en plus d'ici à 2030, c’est l’ambition de l’agglomération de Brive. En attendant, l’agriculture urbaine sème ses bonnes graines en lançant des "bombes vertes" sur les ronds-points.