Tout juste racheté, l'hôtel de La Truffe Noire à Brive, une instituation en Corrèze, est en train d'être vidé. D'importants travaux sont réalisés au sein de l'établissement dont la réouverture est prévue pour septembre prochain.
"Il a toujours été là, c'est une institution !". Si les murs pouvaient parler, ceux de La Truffe Noire auraient sûrement beaucoup d’histoires à nous raconter : les œufs brouillés commandés en pleine nuit par Iggy Pop, les insomnies d’Amélie Nothomb passées à siroter du champagne… Un hôtel mythique, indissociable de Brive.
Didier Vandenabeele, chef de réception, garde jalousement les secrets de ses clients depuis plus de trente ans. Stars, comme anonymes. "Chacun a envie un jour de passer la porte et de découvrir ce lieu au-delà de ce qu'il représente. C'est un conte de fée pour beaucoup, même pour nos équipes : être salarié d'un établissement comme celui-ci est une fierté, une reconnaissance", sourit-il.
/regions/2023/05/16/646343f3470ee_page-eco-sur-la-truffe-noire-00-00-00-00.jpg)
Didier était là, le 7 septembre 1992, lorsqu’un feu se déclare dans le restaurant attenant avant de se propager à la toiture de La Truffe Noire.
C'était un coup dur pour beaucoup de monde, pour la direction, l'équipe et les Brivistes.
Didier Vandenabeele, chef de réception
La quatrième étoile dans le viseur
Mais tel le phénix, La Truffe Noire renaît toujours de ses cendres. Tout juste vendu, l’hôtel est en train d’être vidé de fond en comble : "On a vidé déjà tous les couloirs, les sols, les plafonds, les armatures métalliques et on va mettre de belles dalles, des lames en PVC... Ça va être chouette, on se fait plaisir", raconte Hubert Blancher, artisan du bâtiment.
/regions/2023/05/16/6463460f04fd2_design-sans-titre.jpg)
150 ans après son ouverture, l'établissement avait quelque peu perdu de son lustre d’antan… "La Truffe Noire représentait le luxe en hôtellerie dans les années 50, 60" affirme Catherine Faugeron, directrice d'hôtel.
Une restauration estimée à plus d’un million d’euros, pilotée par cette dernière et sa fille, chargées par le propriétaire de décrocher une quatrième étoile. "Il faudrait qu'on réveille 'La belle endormie'. On a beaucoup travaillé sur la recherche de photos anciennes pour remettre et conserver l'âme, la renommée de la Truffe Noire", explique Catherine Faugeron.
La "belle endormie" prépare activement son réveil : la réouverture est prévue pour septembre prochain.
