Vivre et travailler normalement malgré l’épilepsie, c'est possible

L'épilepsie, trouble du fonctionnement des neurones, peut avoir des conséquences graves, mais les patients souffrent aussi parfois simplement d'une mauvaise image de leur maladie. Rencontre avec une infirmière briviste qui a toujours voulu vivre le plus normalement possible malgré l'épilepsie.
 

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Isabelle Jude est épileptique. Elle l’est devenue à 23 ans, après son premier accouchement. Mais cela ne l’a pas empêché d’être infirmière pendant 19 ans en réanimation à l’hôpital de Brive. L’épilepsie, un trouble du fonctionnement des neurones, provoque des crises répétées, parfois violentes avec chutes et convulsions. Alors il y a bien eu quelques moments difficiles, comme cette fois où c’est une patiente qui a alerté les autres infirmières, car Isabelle n’allait pas bien.

Mais dans l’ensemble, Isabelle était une infirmière comme les autres : "Tout le monde était au courant, donc j’étais en sécurité. Ça ne me faisait pas peur, je me sentais comme tout le monde", confie-t-elle. Le docteur Elias Karam, réanimateur, confirme : "Il n’y a jamais eu le moindre doute sur ses capacités à accomplir sa mission".
 

Renaissance


Les médicaments n’empêchant pas les crises, Isabelle a fini par recourir à la chirurgie. Il y a toujours un traitement, mais les crises sont terminées. Une véritable renaissance pour l’infirmière, qui par exemple peut désormais aller à un concert sans craindre autant qu’avant les lumières, même si la vigilance est devenue un réflexe.

L’opération s’est déroulée à Lyon. Au CHU de Limoges, il a d'abord fallu repérer la zone du cerveau à l'origine du problème, pour ensuite la retirer. "Le grand risque dans ces opérations de l’épilepsie, c’est qu’on opère des gens qui vont bien, si ce n’est l’épilepsie et les crises qui se répètent, explique le Dr Bertrand Godet, neurologue au CHU de Limoges. On ne peut pas se permettre de créer des séquelles neurologiques sévères, des troubles du langage, des troubles moteurs ou visuels."

Isabelle Jude retrouve peu à peu une vie normale, bientôt à un autre poste dans l'hôpital pour éviter le stress. Et elle continuera à parler de sa maladie pour que l'épilepsie fasse moins peur, et pour faire passer un message d'espoir : 1% de la population est concerné.
 

 
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