François Hollande est l’invité exceptionnel de Dimanche en Politique en Limousin… à 69 ans, l’ancien président de la République socialiste, qui multiplie les déplacements sur le terrain, est devenu la deuxième personnalité politique préférée des Français.
François Hollande est l’invité exceptionnel de Dimanche en Politique en Limousin : à 69 ans, l’ancien président de la République socialiste, qui multiplie les déplacements sur le terrain, est devenu la deuxième personnalité politique préférée des Français selon le baromètre IFOP / Fiducial du mois de mars (derrière Edouard Philippe et devant Gabriel Attal).
Au sommaire de l'émission : les dossiers d’actualité comme la crise agricole, la campagne des élections européennes ou la Guerre en Ukraine, mais aussi des dossiers plus régionaux comme les problèmes d’enclavement du Limousin.
Morceaux choisis
Sur sa popularité retrouvée : "C'est plus facile d'être populaire après que pendant… Mais c'est aussi sans doute un jugement qui peut être porté en comparaison avec ce qui s'est fait après moi. (...) Sortant de l'Élysée, je n'ai pas perdu ce qui était mes idées, ma certitude que nous devons nous sortir des situations difficiles ensemble et pas séparément. Ce que je veux, c'est être utile à mon pays en donnant mes analyses, notamment par rapport à la gravité de la situation internationale."
Sur 2027 : "Pour recomposer la vie politique, il faudra que les plus jeunes prennent les responsabilités qui les attendent et les plus sages, les plus anciens donnent cette solidarité. J'ai déjà été président, donc je ne suis pas dans un rapport obsessionnel à l'égard du pouvoir et je crois que je l'ai suffisamment montré".
Sur le soutien français à l'Ukraine : "Pour soutenir l'Ukraine, je suis d'accord avec Emmanuel Macron, il faut la soutenir plus, la France étant un des pays qui l'a le moins aidé pour l'instant. Sur ce qu'on doit donner, c'est ce que nous avons, c'est-à-dire des armements efficaces et nous n'avons pas besoin d'aller au-delà. C'est Zelensky lui-même qui a dit "nous n'avons pas besoin de troupes venant d'Europe, nous avons besoin d'armes, c'est nous les Ukrainiens qui nous sacrifions". Je crois que c'était le message le plus important à entendre."
Sur la liste PS-Place Publique aux européennes de Raphaël Glucksmann : "Je souhaite qu'il fasse le meilleur score possible, car c'est important aussi pour la gauche française. Si au lendemain des élections européennes, sa liste est en tête de la gauche et peut-être la plus proche même de la liste Renaissance, alors que vont se dire les électeurs ? Qu'on peut recomposer la gauche autour de cette force-là. Ce n'est pas la fin de l'union de la gauche, car on en a besoin, c'est que la force réformiste soit la force dominante autour de laquelle on va offrir une alternative".
Sur la perte du statut de capitale régionale de Limoges : interpellé par Guillaume Guérin, président de Limoges Métropole (LR), qui lui reproche d'avoir fait perdre à Limoges son statut de capitale régionale et un millier d'emplois après la fusion des régions, il répond : "Sur les emplois, il y a eu des compensations très importantes qui ont été données à Limoges notamment en termes d’emplois publics, la reconversion aussi d'un certain nombre d'activités. Je suis très attaché à la ville de Limoges et je pense qu'elle a eu plus avec cette réforme que dans la situation précédente. Ce discours larmoyant, toujours en train de se plaindre, fait beaucoup de mal, mais il y a un moment, quand on exerce des responsabilités, il faut s'engager, se mobiliser. C'est la droite qui dirige la Métropole, qu'elle avance !"
Sur le "JO bashing" et les attaques de l'extrême-droite contre la chanteuse Aya Nakamura (dont la participation est envisagée pour la cérémonie d'ouverture) : "Sur les JO, nous avons cet honneur de les accueillir, et ça n'a pas été facile. Ça doit être une grande fête. J'entends des esprits grincheux, je ne parle même pas des extrémistes qui expriment là leur racisme, mais c'est une fête du monde, toutes les cultures du monde vont être présentes à travers les champions. Il y a des millions de touristes qui vont venir, et on va se plaindre, en plus ? Parce qu'il y a des problèmes de transports, de logements, alors oui, tout ça existe, mais ça se fait une fois par siècle !"