Contesté depuis sa mise en application, l’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h est sur le point de disparaître en Corrèze. Après que l’Etat a ouvert cette possibilité avec la loi LOM, promulguée fin décembre, la réaction du département ne s’est pas fait attendre.
Le département de Corrèze se tenait prêt à un retour des limitations à 90 km/h. Les panneaux « 90 » avaient été précieusement conservés alors qu’aucun panneau « 80 » n’avait été installé.
Depuis le départ, le département et ses représentants militaient pour un retrait de cette législation qu’ils estimaient inadaptée à la ruralité de leur territoire.
23 nouvelles zones dangereuses
Avec cette possibilité offerte par la loi LOM (loi d’Orientation des Mobilités) le conseil départemental entend bien rétablir la limitation à 90 km/h sur l’ensemble des 4 700 km de réseau départemental, à quelques exceptions près.
23 nouveaux secteurs jugés « à risques » ont été déterminés après concertation avec les maires concernés. Sur ces zones dangereuses la vitesse sera limitée à 70 km/h.
Une décision basée sur un travail de fond mené par le services des routes du département. Depuis un an et demi ils analysent l'accidentologie des routes corréziennes.
Un retour aux 90 km/h au 1er février ?
Un retour à la législation antérieure qui devra attendre la décision du comité départemental de sécurité routière. Un avis consultatif qui devrait être rendu à la mi-janvier espère Pascal Coste, président du Conseil Départemental de Corrèze.
Ce n'est pas une victoire mais un retour à la normale
Sur le plateau de France 3 Limousin, le président a rappellé son engagement contre cette mesure gouvernementale. Il compte sur un retour de la limitation à 90 km/h au 1er février. D'ici là des opérations de sensibilisations devraient être mises en place dans le département.
La Creuse suit le mouvement
Le Conseil Départemental creusois avait, bien avant la loi LOM, poropsé la mise en place d'un réseau dérogatoire aux limitations à 90 km/h. Les négociations sont donc en reprise avec la préfecture.
Valérie Simonet, présidente du conseil départemental de la Creuse explique qu'au total 10% du réseau départemental devrait être concerné, soit près de 440 km. Une modification qui ne devrait cependant affecter que les grands axes départementaux, comme la D 941.
Statu quo en Haute-Vienne
La position de Jean-Claude Leblois est bien différente. Le président du Conseil Départemental de Haute-Vienne ne prévoit pas de modification particulière de la limitation de vitesse sur son territoire.
On veut nous transmettre une compétence mais avec des conditions qui ne correspondent pas aux caractéristiques de notre département
Il estime que cette possibilité de dérogation est un faux cadeau et dénonce des conditions d'application inadaptées. D'autant que la responsabilité des conseillers départementaux serait engagée en cas de hausse de la mortalité sur ces routes.