Une initiative originale : Tulle agglo propose à partir de début 2023 aux candidats à l’installation agricole de leur mettre des hectares de terres à disposition. Objectif, leur permettre de tester la viabilité de leurs projets, avant de se lancer de leurs propres ailes. Une manière différente de penser l’agriculture en Corrèze.

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« Testez-vous, essayez de voir si votre projet est viable, encourage Pierre-Mary Capy, conseiller communautaire à l’agglomération de Tulle, à l’endroit des candidats à l’installation. Mesurez votre modèle économique et bien évidemment de préférence dans l’agglo de Tulle ». Ça a des allures de réclame, s’en est une et c’est assumé. « L’idée est de voir si c’est vital, et on va vous aider à trouver un endroit où vous installer » insiste le conseiller.

Tulle Agglo doit prochainement acquérir 17 hectares de l'ancienne ferme de Lestrade à Naves afin d'y implanter un tiers-lieu. Autrement dit, proposer à des candidats à l'installation de s'essayer à la pratique agricole avant de savoir si leur projet tient économiquement la route. Cultiver sans s'engager. Moyennant un prix modique.  

Espace test

« L’idée, c’est de voir si l’on peut mettre en place un espace test, c’est-à-dire des gens qui se dédient à l’activité maraîchère, mais qui ne sont pas encore tout à fait sûrs de la faisabilité de cette activité, et donc ils vont pouvoir s’entraîner pendant un, deux ou trois ans, et ensuite essayer de s’installer à leur compte », détaille Pierre-Mary Capy, le conseiller en charge de l'agriculture et des circuits courts. Maraîchage, élevage ou petites cultures fruitières, les premiers exploitants pourraient s'installer début 2023. Les bâtiments de la ferme devraient aussi être rénovés. Mais avant, ce projet, d'un coût estimé à près de 400 000 euros à terme, doit être validé en conseil communautaire de Tulle agglo.

Pas encore fait

Cela dit, l’agglomération de Tulle n’est pas encore tout à fait propriétaire des terres. « L’agglo n’a pas encore acheté les terres, pour l’instant occupées par la SAFER. Elle les dédit à une activité de stockage, rappelle Pierre-Mary Capy. La safer stocke le bien le temps que Tulle agglo puisse développer le projet. Une fois qu’on se sentira mûre pour le mettre en œuvre, on pourra réaliser l’acquisition, mais bien évidemment, cela passe par une validation politique, puisque le conseil communautaire devra valider cet achat. »

Pour autant, il y a-t-il des risques que les choses ne se fassent pas ?

"Non, reprend le conseiller, il s’agit d’un projet sérieux, soutenu par l’Etat, la Région, le conseil départemental, donc il y a de bonnes raisons que tout le monde soit convaincu de la valeur du projet ".

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