Le saviez-vous ? Au début du XXème siècle, de nombreux taxis parisiens étaient conduits par des chauffeurs originaires de Haute-Corrèze. Cette émigration professionnelle s'est poursuivie pendant plusieurs générations.
On connaissait les maçons creusois, voici l'histoire des chauffeurs de taxis corréziens.
Et plus particulièrement de Haute-Corrèze.
Pendant des générations, des habitants du plateau de Millevaches et du secteur d'Ussel sont montés s'installer à Paris, pour exercer le métier de chauffeur de taxi.
Pour cela, il fallait "faire les papiers", c'est-à-dire connaître par coeur les plans de la capitale et répondre aux questions d'une commission. Puis travailler dans un garage, avant de pouvoir avoir sa propre voiture, une Renault spacieuse et confortable, les fameux "taxis de la Marne".
Les quartiers corréziens
Au début du XXème siècle, plus de 2500 chauffeurs de taxis à Paris étaient originaires de Haute-Corrèze.
Ils habitaient dans les mêmes quartiers, vers Levallois, Clichy ou les Buttes-Chaumont, où ils avaient reconstitué des petits "villages corréziens", et où les taxis s'alignaient le long des trottoirs.
L'appel de la terre
L'été, il fallait poser des vacances pour redescendre en Corrèze, et aider les anciens à effectuer les travaux des champs.
La paye de chauffeur de taxi servait souvent à faire vivre une partie de la famille restée en Corrèze.
Cette tradition a pris fin dans les années 1970, les chauffeurs de taxi corréziens ne souhaitant plus que leurs enfants reprennent le métier, à cause des conditions de travail, du nombre d'heures à effectuer et des embouteillages.