Cinq communes de Corrèze ont signalé l'absence d'affichage officiel réglementé par L'Etat. L'entreprise privée en charge de cette activité avance des problèmes de météo ou d'absence de panneaux.
Des panneaux électoraux gris tout vides ou presque devant la mairie de Peyrelevade. L'absence d'affiches a interpelé Pierre Coutaud, le maire à l'heure ou les électeurs semblent se détourner des urnes.
"Ce n'est pas les affiches qui vont changer la face du monde mais c'est la goutte d'eau. C'est un peu désolant" dit-il.
La municipalité a contacté la préfecture de Corrèze qui renvoie la balle vers l'entreprise nationale "France affichage plus" et ses partenaires choisis par les candidats. Un dispositif financé par l'Etat pour afficher officiellement les photos des 12 candidats.
Peyrelevade n’est pas la seule commune oubliée. En Corrèze, 5 communes ont fait remonter une absence d’affichage à la préfecture, d'autres sont en passe de la faire, comme à Naves a constaté France 3 Limousin jeudi 7 avril, soit quatre jours avant le premier tour.
Contactée par téléphone, la société "France affichage plus" a indiqué jeudi soir que 30 emplacements n'avaient pas encore reçu d'affiches dans tout le département. L'entreprise évoque des retards liés en partie à la mauvaise météo du week-end dernier, notamment en Haute-Corrèze. Elle précise que dans certains communes les panneaux n'étaient pas toujours installés ce que nous n'avons pas pu vérifier.
La société a expliqué qu'elle avait, contractuellement, jusqu'à ce vendredi soir pour poser les affiches et entendait le faire.
Système à revoir ?
A Naves, quelques affiches de deux candidats ont fleuri sur les panneaux mais cela reste de l'affichage sauvage effectué par des militants. Cette situation pose la question de l’égalité. Anne-Marie Brunerie, adjointe à la maire de Naves pense qu'il faut changer de système : "la solution serait que la préfecture octroie une dotation globale pour chaque mairie qui pourrait faire poser les affiches par ses services".
Un cafetier de la commune fait aussi remarquer que des habitants n'avaient toujours pas reçu les professions de foi des candidats.
Les communes lésées sont en tout cas toujours appelées à se déclarer à la préfecture à Tulle.