Impossible d’imaginer la Corrèze sans sa forêt. Mais avec la recrudescence des sécheresses ces dernières années, elle est menacée.
Pour limiter les risques d’incendie, des hommes veillent sur elle.
Mais la vigilance de tous reste indispensable.
Ses feuillus et ses résineux lui donnent sa majesté et ses sublimes couleurs automnales.
La forêt corrézienne recouvre plus de 50% du département. Elle a fait la renommée et la richesse du département.
Une richesse désormais menacée par les sécheresses successives. Principal risque : le feu.
A l’instar du maquis méditerranéen, la forêt de Corrèze est désormais placée sous surveillance. Notamment par Météo France.
A partir de données météorologiques et du degré de combustibilité (lié à la nature de la végétation et son état), l’agence établit une « carte feu », qui classifie les risques d’incendie.
Cette carte est régulièrement utilisée par les agents de l’Office National des Forêts (ONF). En se basant sur ces données, ils décident où ils peuvent intervenir pour leurs travaux forestiers
En cas de risque sévère, on limite les chantiers, tel que le broyage qui peut occasionner des étincelles et engendrer des feux, et les équipes ne travaillent que jusqu’à 13 heures, explique Philippe Durand, directeur de l’agence Limousin ONF.
En cas de risque très sévère, on peut être amené à fermer les routes forestières et à stopper tous les chantiers.
« Griffon » veille aussi
D’autres surveillent étroitement la forêt corrézienne. Il s’agit des sapeurs-pompiers. Pour cela, ils sont aidés par un logiciel baptisé « Griffon ». A partir là-encore des données de Météo France (hygrométrie, vent, température…) mais aussi du couvert végétal de tel ou tel site, ce logiciel met à jour quotidiennement une carte très précise des risques incendie.Elle permet aux pompiers d’intervenir plus rapidement en cas de feu.
Depuis le début de l’année, 231 départs de feux de végétaux ont été comptabilisés en Corrèze.
Actuellement, le département reste toujours classé en risque modéré, tout comme la Haute-Vienne. En Creuse, le sud du département est revenu à la normal, mais le nord reste particulièrement sensible aux risques d’incendie.
Pour préserver la belle forêt limousine et profiter encore longtemps de ses richesses, chacun doit être vigilant et faire preuve d’un peu de bon sens : en cas de sécheresse, on ne fume pas, on évite les barbecues et autres feux de camp.
Comme le rappelle le site du ministère de l'écologique.