L'union de la droite a arraché dimanche la Corrèze, fief du président François Hollande, au second tour des départementales en l'emportant dans au moins 11 des 19 cantons du département, selon les résultats communiqués par la préfecture.
Les candidats de droite réunis sous la bannière de "Corrèze demain" avaient déjà enlevé dès le premier tour quatre cantons, contre zéro pour les candidats de gauche. Les appels des socialistes à l'union de la gauche et des écologistes pour faire barrage à la droite n'ont visiblement pas été entendus.
Bernard Combes, le maire socialiste de Tulle, d'où François Hollande était parti à la conquête de l'Elysée, a toutefois été réélu haut la main avec plus de 64% des voix.
"C'est un vrai succès, à la fois une sanction du président de la République et de la majorité sortante, qui a beaucoup regardé dans le rétroviseur et été inactive", a lancé l'UMP Pascal Coste, qui devrait devenir le nouveau président de l'assemblée départementale. "Je crois que la Corrèze est devenue politiquement mature", s'est-il réjoui.
Avant 2008, la droite a dirigé sans discontinuer la Corrèze depuis 1970 avec l'arrivée d'un certain Jacques Chirac à la tête du département, hormis une brève parenthèse communiste (1982 à 1985) dans la foulée de l'accession de François Mitterrand à l'Elysée.
En 2008, François Hollande n'avait lui-même enlevé la Corrèze à la droite qu'avec une petite voix d'avance et avait conservé de justesse le département.