A Favars, en Corrèze, le centre d'appel Tellis emploie 300 salariés. La moitié sont en télétravail. Un dispositif hérité de la crise sanitaire et maintenu depuis. Et pour cause la majeure partie des salariés y trouvent leurs comptes.
A Tellis beaucoup de chaises vides, pourtant cette plateforme téléphonique tourne à plein régime. Au total, 300 personnes sont employées sur le site. La moitié est en télétravail. Une organisation mise en place depuis un an et demi sur fond de crise sanitaire. Pour autant, pas question de changer, le dispositif perdure : " Le télétravail nous permet deux choses : prendre soin de nos salariés, car n'oublions pas que nous ne sommes pas encore sortis de la crise sanitaire. Et assurer une qualité de service identique voire supérieur à une activité sur site " , explique, ravie, Irmine Longy, directrice de Tellis.
94 % des salariés favorables au télétravail
Le recours massif au télétravail a quand même demandé une certaine adaptation. Notamment pour garder le lien entre salariés sur site et en télétravail : " forcément on a plus ce lien physique. Il faut trouver d'autres moyens pour entretenir une bonne entente." note Stéphane Couchou-Meillot, chef d'une équipe de 17 conseillers, dont 14 en télétravail.
C'est une nouvelle vie pour moi, avant c'était métro-boulot-dodo, maintenant c'est boulot-apéro-dodo.
Olivier Boulie, fait partie de ceux qui ont choisi de rester en télétravail. Comme 94 % des salariés de Tellis, il est plus que favorable au télétravail. " C'est une nouvelle vie pour moi, avant c'était métro-boulot-dodo, maintenant c'est boulot-apéro-dodo (rires). Et ça reste beaucoup plus sympa de travailler avec vue sur un jardin que dans un bureau."
Le télétravail n'est plus obligatoire
Avec la pandémie, le télétravail est maintenant ancré dans l'organisation des entreprises, qui devaient y avoir recours, dès que cela était possible. Mais depuis le 9 juin, Elisabeth Borne, ministre du Travail, a acté la sortie progressive de la règle du 100 % télétravail. Pour finalement annoncer le 30 août, la fin du "nombre de jours minimal de télétravail".
???Protocole national en entreprise – Version applicable le 1er septembre 2021. Il n'est plus demandé aux entreprises de fixer un nombre minimal de jours de #télétravail par semaine. #protocole #entreprises
— STL Limousin (@STL_limousin) September 1, 2021
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Dorénavant l'employeur n'a donc plus de "quota". Le télétravail doit être organisé via un accord d'entreprise signé par les représentants du personnel et l'employeur, ou une charte edictée par l'employeur et validée par le Comité sociale et économique (CSE). Dans le cas où ce ne serait pas possible, employeurs et salariés peuvent négocier au cas par cas, mais doivent formaliser leur accord.
Le télétravail permet de faire des économies
Autre point important, le matériel utiliser dans le cadre du télétravail doit toujours être fourni par l'employeur. Une dépense que le salarié n'aura donc pas à assumer. Tout comme les centaines d'euros de café que vous dépensez chaque année sur votre lieu de travail.
En effet, cela peut faire sourire, mais selon une étude de Tiendeo, une entreprise spécialisée dans le digital, un salarié dépense en moyenne 400 euros de café par an, pendant ses heures de travail. Autre avantage du télétravail, plus besoin de manger à l'extérieur ou encore d'avoir recours à un moyen de transport.
A contrario, certaines de vos factures vont avoir tendance à augmenter. C'est le cas de la facture d'eau ou encore d'énergie. Normal, car il faudra toujours boire, se laver les mains, ou encore se chauffer même en travaillant à la maison.