Procès Tarnac: peines de prison requises à l'encontre de Julien Coupat et Yildune Lévy

Le ministère public a requis des peines de prison à l’encontre de Julien Coupat et de Yildune Lévy, dont une partie ferme déjà couverte par leur détention provisoire. Par ailleurs, le procureur a demandé des peines avec sursis pour les six autres prévenus.

Les réquisitions du ministère public dans le procès Tarnac sont tombées, et elles sont plutôt clémentes. Le procureur a veillé à ce que les périodes de prison ferme requises correspondent aux périodes de détention provisoire déjà effectuées par Julien Coupat (6 mois) et Yildune Lévy (2 mois).

Dans le détail, le parquet a requis contre Julien Coupat 4 ans d’emprisonnement dont 42 mois avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve de 24 mois et 1000 euros d’amende. Pour Yildune Lévy, il demande 2 ans d’emprisonnement dont 22 mois avec sursis, assortis d’une mise à l'épreuve de 24 mois ainsi que 1000 euros amende avec sursis.

"Prendre en compte le temps qui a passé"


Le ministère public reconnaît que depuis le début de l’affaire il y a dix, de l’eau a passé sous les ponts : « La société n’aurait rien à gagner à ce que les prévenus soit condamnés à des peines de prison ferme. »

Concernant les autres prévenus, le parquet a requis des peines de prison et des amendes avec sursis. « 10 ans après les faits, il est évident qu’il faut prendre en compte le temps qui a passé. », a déclaré le procureur de la République Olivier Christen.


La procédure judiciaire ardemment défendue


Mais le procureur n'est non plus allé jusqu'à innocenté les prévenus. Il a demandé au tribunal de reconnaître l’ensemble des prévenus coupables des faits que leur sont reprochés, exception faite de Christophe Becker pour qui il a demandé la relaxe pour "détention de faux documents administratifs".

Par ailleurs, dans sa plaidoirie, le parquet a défendu avec ardeur la procédure judiciaire, notamment le procès verbal de surveillance de policiers qui affirment avoir vu le couple Coupat-Levy stationner en voiture la nuit des faits en contrebas de la ligne TGV sabotée. Le couple affirme lui avoir retiré de l'argent avec une carte bleue à Paris dans cette tranche horaire et dénonce un faux PV.

Et si la qualification terroriste a été abandonnée par la Cour de cassation au bout de neuf ans d'enquête, ne change pas grand chose à leur responsabilité, selon le parquet: "Le fait de retenir une qualification différente ne veut pas dire que les faits reprochés seraient sans gravité et devraient échapper à la répression", a expliqué Olivier Christen.

L'audience reprendra demain, à 13h30, pour les plaidoiries des quatre avocats de la Défense.

 

Le détail des réquisitions du parquet
  • Julien Coupat : 4 ans d’emprisonnement dont 42 mois avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve de 24 mois et 1000 euros d’amende avec sursis
  • Yildune Lévy : 2 ans d’emprisonnement dont 22 mois avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve de 24 mois et 1000 euros d’amende avec sursis 
  • Elsa Hauck: 6 mois de prison avec sursis et 1000 euros avec sursis
  • Bertrand Deveaud : 6 mois de prison avec sursis
  • Christophe Becker : 1 an prison avec sursis et 1000 euros d’amende avec sursis
  • Manon Gilbert : 6 mois de prison avec sursis
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