L'association "Agir pour la Xaintrie" lutte pour obtenir une dépollution des sites contaminés suite à l'exploitation des mines d'uranium sur ce secteur de la Corrèze. Une séance de mesures sur le terrain a eu lieu pour constater, de visu, la présence de radioactivité : l'expérience a été édifiante.
L'association "Agir Autrement pour la Xaintrie" lutte pour obtenir une dépollution des sites contaminés suite à l'exploitation des mines d'uranium sur ce secteur de la Corrèze. Les 25 et 26 mars 2018, elle organisait une réunion publique d'information. A cette occasion, Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire pour la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité) a réalisé des mesures de radioactivité sur le terrain, afin de prouver le risque sanitaire qu'encourent les habitants.
Des mesures considérées comme inquiétantes, selon les mesures des compteurs Geiger qui ont enregistré un taux de radioactivité 10 à 20 fois supérieur aux normes autorisées.
Des stériles miniers issus de l'exploitation des mines d'uranium locales ont été utilisés pour remblayer des pistes, on en retrouve aussi dans les cours des bâtiments, une irradiation dénoncée par l'association "Agir autrement pour la Xaintrie" qui souhaite faire prendre conscience aux habitants du risque qu'ils encourent.
Pour l'instant, l'association utilise les mesures réalisées par Areva, mais celles-ci sont loin d'être exhaustives. Elle lance donc un appel aux citoyens pour recueillir les témoignages d'utilisation de ces stériles miniers afin de dresser une cartographie précises des zones "contaminées".
Restera ensuite peut-être le plus difficile : convaincre les élus locaux de faire pression sur Areva pour nettoyer les sites;
Reportage de Jean-Sébastien Tingaud et Pierre Gauthier avec Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire pour la CRIIRAD et Christine Guerin, secrétaire de l'association "Agir Autrement pour la Xaintrie"