Avec la canicule et la sécheresse des sols, les éleveurs de bovins sont en proie à des difficultés pour nourrir leurs bêtes. Certains agriculteurs en Corrèze se tournent vers des solutions alternatives pas forcément adaptées aux besoins des cheptels.
Les éleveurs de bovins vont pouvoir commencer à souffler. La canicule se termine et c'est une excellente nouvelle pour eux. De fortes pluies se sont également abattues en Limousin dans la nuit du 8 au 9 août 2018. Une première depuis plus d'un mois.
Car depuis quelques semaines, il devenait difficile de proposer de la nourriture adaptée aux bovins. En Corrèze, les fortes chaleurs ont rendu les prairies sèches sans qu'il soit possible de les exploiter pour subvenir aux besoins des cheptels.
Les réserves d'hiver entamées
Au point même de puiser dans les réserves de foin prévues pour l'hiver. "Il n'y a rien au sol donc on met de l'enrubannage. Actuellement un troupeau de 20 mères et 20 veaux , il mange mange une botte d'enrubannage", constate Jean-Claude Jabaud, éleveur à Condat-sur-Ganaveix
Cet éleveur déplore une hausse des prix sur la luzerne et la pulpe de betterave, qu'il utilise comme alternative au foin. "Mon marchand d'aliments m'a annoncé une hausse de 10 centimes pour la luzerne et 10 centimes pour la pulpe", assure-t-il.
Solutions alternatives
Alors, les agriculteurs se tournent vers d'autres solutions. A Vicq-sur-Breuilh, Philippe De Blomac travaille sur une exploitation agricole. Pour contourner la sécheresse, les agriculteurs ont choisi de la paille de pois. Une solution qui les oblige à sevrer les veaux plus tôt, cette paille servant habituellement de litière. "La mère a besoin de beaucoup d'apports nutritifs pour nourrir le veau", explique Philippe De Blomac.
Une situation critique pour les exploitations. Tous espèrent que la pluie fera régulièrement son retour d'ici la fin du mois d'août pour pouvoir à nouveau nourrir leurs bêtes convenablement.