Souffrances des chèvres angora : pas en Corrèze

Alors que médias et réseaux sociaux se font l'écho des souffrances des chèvres angora dans l'industrie du mohair, à Laguenne en Corrèze on est loin de cette triste réalité. Pour la famille Fleygnac, la tonte de leurs chèvres est un moment important qui se fait en respectant leur troupeau.

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C'est la période de la tonte des chèvres angora, ces chèvres qui produisent la laine mohair. Pulls, écharpes, couvertures, chaussettes - dont la douceur est recherchée - se retrouvent dans les rayons des magasins cet hiver. Mais la tonte intervient en pleine campagne de dénigrement de la laine mohair. En cause, les maltraitances constatées par PETA ASIA notamment en Afrique du Sud, provoquant blessures et morts de centaines de chèvres tondues. En réaction, certains géants de l'habillement, comme H&M GAP ou Zara, ont annoncé qu'ils n'utiliseraient plus cette matière.

Maxence Fleygnac est éleveur de chèvres angora et producteur de laine mohair. Choqué par ces pratiques pour l'industrie, il ne se reconnait pas dans ces souffrances animales. Avec calme et dextérité, il procède à une tonte d'un quart d'heure, deux fois par an, sans stress pour ses chèvres.

C'est des gestes que mon père m’a enseignés assez jeune et que j’ai améliorés après avec des formations… c’est des positions et des mouvements de tondeuse bien particuliers. Le but est d’immobiliser la bête sans qu’elle soit stressée. Comme tous les éleveurs en france, on a des élevages à taille humaine, les bêtes sont dehors toute l'année à part les périodes de grand froid, gambadent et mangent dans les prés et complémentés avec du foin et des céréales bio pour le reste de l'année quand il n'y a plus assez d'herbe 


Un troupeau d'une centaine de bêtes qui lui rapporte quelques 400 kilos de laine mohair... bien loin des productions intensives d'Afrique du Sud. Au contraire, leur cadre de vie corrézien leur assure toute tranquillité.

Pour sa production, il trie la laine à la main sur place, avant de la faire tricoter en Corrèze ou à Castre. Les produits sont vendus ensuite dans la boutique de la ferme ou sur les marchés.
 
L'industrie du mohair sur la sellette
La laine de mohair, fabriquée à partir de la toison de chèvres angora, est recherchée pour la douceur et le confort. Mais derrière les rayons où vêtements et couvertures sont exposés, se cache une difficile réalité : celle d'élevages en Afrique du Sud, d'où provient 50% du mohair commercialisé dans le monde. Après une longue enquête, la branche Asie de l'associaton Peta (pour une éthique dans le traitement des animaux) a dénoncé les méthodes et les conditions dans lesquelles les chèvres angora sont tondues et laissées souffrantes, voire mortes. Des images qui ont entrainé la réaction de géants de l'habillement comme H&M, GAP ou ZARA, qui ont assuré renoncer à ces élevages. Les consommateurs eux-mêmes sont invités à vérifier l'origine des produits, voire à boycotter ces produits pour une mode plus éthique. 
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