Du 1er octobre au 3 octobre, Treignac en Corrèze accueille la Coupe du monde de canoë-kayak. Cette première journée de compétition a été marquée par un triplé de l’Equipe de France.
Après trois jours d’entraînement, la compétition à proprement parler a débuté dans la matinée du vendredi 1er octobre avec notamment les 5, 4 km de descente classique sur la Vezère pour les kayaks monoplaces. Des athlètes venus de 12 pays se sont donné rendez-vous sur les bords de cette rivière redoutable pour la Coupe du monde de canoë-kayak à Treignac en Corrèze.
"C’est assez difficile, il y a des rapides durs à négocier et surtout beaucoup de rochers, c’est ce qui est compliqué", avoue Garet Strouse. Ce kayakiste américain vient du Maryland sur la côte Est. S’il est expérimenté, il se méfie tout de même des pièges de cette rivière réputée mondialement.
"De génération en génération on se donne un peu les bons passages mais sinon c’est un petit peu compliqué quand on ne connaît pas de naviguer à vue ici", explique Joachim Saussol, guide au club de canoë-kayak islois. Partager les petits secrets d'une rivière, tout l'esprit du canoë-kayak.
La France favorite de la compétition
Dans cette compétition, l’Équipe de France est favorite, dans la lignée des Championnats du monde en Slovaquie : "L’Équipe de France marche bien en ce moment que ce soit à Bratislava, ou sur la Vézère. La rivière ici est très intéressante pour notre discipline et plutôt compliquée à prendre et les Français ont l’avantage d’être à domicile", se réjouit Pierre-Michel Crochet, directeur des Équipes de France de canoë-kayak descente.
Et cette Coupe du monde de canoë-kayak commence très fort pour l’Équipe de France, qui a réussi un triplé dans cette première épreuve. Maxence Barouh, kayakiste de l’Équipe de France est arrivé premier en 16 minutes 36 secondes et 70 centièmes. Dix secondes seulement d’avance sur le Français Félix Bouvet :
Plus il y a de courants plus les écarts sont minces. Dix secondes, c’est une petite marge. Les courses, c’est des courses d’un jour, aujourd’hui je suis devant, si je la refaisais dans dix minutes peut-être que je serais derrière. Il faut naviguer, ramer fort et le jour de la course tout peut arriver. Il faut encore travailler pour faire descendre les temps pour l’an prochain.
Un chronométrage très précis
Des temps serrés d’où l’importance du chronométrage. Les rivières serpentent entre des flancs escarpés où les ondes radio passent mal et les dossards des concurrents sont peu visibles, ce n’est donc pas une mince affaire. À Treignac, le système est emprunté à la Fédération française de ski.
Une cellule photo-électrique au départ et l’une à l’arrivée ont été installées, ainsi que cinq relais radio tout au long du parcours. Le système est doublé, des chronométreurs manuels sont également présents et pour tester le tout, la bagatelle de onze ouvreurs.
"Le but principal des ouvreurs, c’est de vérifier que tout le système de chronométrage est en place et qu’on n'a pas de souci de liaison particulier. Tout doit être doublé ou triplé en terme de sécurité si jamais un appareillage tombe en panne et pour ne pas perdre pas de données", Dominique Massicot, responsable du chronométrage départ. À Tregnac, il y a déjà eu des arrivées ex aequo au centième de seconde près.
Un reportage de PERRIER Jean et TINGAUD Jean-Sébastien
La compétition se poursuit samedi avec le sprint et dimanche avec la "mass start" et son départ en ligne. Des animations se déroulent tout au long du week-end, pour en savoir plus.