A Beyssenac en Corrèze, le chemin de la mémoire et le moulin de la résistance rappellent ce difficile épisode de notre histoire, quand, le 16 février 1944, l'armée allemande a exécuté 39 maquisards, réfugiés sur le site. Une exposition est ouverte au public tout l'été.
L'endroit est paisible, un écrin de verdure entre Corrèze et Dordogne, à 12 km de Pompadour, au bord de la rivière l'Auvézère.
49 victimes
Quand on découvre le chemin, le pont, le moulin, si tranquilles, on est loin d'imaginer le massacre qui s'est déroulé sur ce site.
Ici le 16 février, 1944, l'armée allemande a exécuté 34 maquisards. Douze ont été déportés, cinq d'entre eux ne sont jamais revenus.
Fin 1943, le moulin accueille une cinquantaine de réfractaires au STO, pendant quelques mois, elle devient une plaque tournante du maquis de la région, mais le 16 février 1944, au petit matin, le moulin est encerclé.
Une centaine d'Allemands "armés jusqu'aux dents", raconte Pierre Thibault, le président de l'amicale du bataillon Violette "le site était pris en étau", explique l'historien. Piégés, impossible pour les maquisards de résister.
On peut l'entendre dans le reportage qui suit dans lequel interviennent aussi Francis Comby, le président du moulin de la résistance et Jean-Paul Bedoin, le président du centre départemental de la mémoire et de l'ANACR 24.
Le reportage est signé Marine Guigné, Nassuf Djailani et Alain Lafeuille
Le site du moulin du pont Lasveyras, aménagé depuis 2009, permet une incursion dans ce chapitre marquant de l’Histoire, pour se souvenir des 49 victimes "ça permet de leur rendre hommage, à la hauteur de l'engagement qu'ils ont eu et de la souffrance qu'ils ont eue sur ce site", clos Francis Comby, le président du moulin de la Résistance.