Alors que tout était sur le point d'être ficelé, le groupe Punch a annoncé vendredi qu'il renonçait à reprendre le site de Borgwarner à Tulle (Corrèze). Les 368 salariés du sous-traitant automobile sont sous le choc. Ils ont fait grève ce lundi.
Alors que le groupe Punch, qui possède 7 sites dans le monde et emploie 1 750 salariés, s'était positionné en novembre dernier pour une reprise du site de Borgwarner à Tulle (Corrèze), la société renonce finalement. A Eyrein, positionné devant les grilles de l'usine, les salariés de l’équipementier automobile américain se sont mis en grève ce lundi matin. "On s’est fait avoir", déclare l'un d'eux, alors que le groupe annonçait conserver 250 à 300 salariés du site corrézien sur les 368.
En visoconférence ce matin, la conciliatrice a même annoncé: "Le business plan est mort. Il n’y a pas de plan B." "Personne n’est content. Maintenant, les choses sont claires : il va falloir que le PDG, le groupe Borgwarner, le premier fautif, sorte le chéquier. L’appel qu’on fait, ce rassemblement, c’est pour dire qu’on est en négociation. On ne lâchera rien !", s'exclame Alexandre Brigoulet, délégué du personnel CGT BorgWarner. "On n’a plus rien à perdre", souffle un autre salarié.
De leur côté, les politiques veulent croire à la possibilté d’un plan B, eux qui mettaient, Etat compris,16 millions d’euros sur la table. Mais pour ces 368 salariés de Borgwarner, cette renonciation reste un traumatisme aussi grand que celui de l'annonce, le 25 juin dernier, de la fermeture de leur usine, prévue en 2022.