Un repreneur "sérieux" serait sur les rangs pour racheter l'usine BorgWarner de Tulle. A ce stade, aucune offre ferme n'a été déposée, mais le dossier semble solide selon la CGT et la direction.
C'est une bonne nouvelle qui a été annoncée lundi 16 novembre à l'occasion d'un CCE extraordinaire : un repreneur sérieux serait sur les rangs pour le rachat de BorgWarner à Tulle. Il s'agit de Punch Motive international.
Si à ce stade rien n'est signé, une offre pourrait être déposée début décembre. Entre 250 et 300 emplois seraient sauvés sur les 368 que compte le site corrézien.
Le groupe possède 7 sites dans le monde et emploie 1 750 personnes. Punch Motive international, qui appartient à un milliardaire belge, a repris l’usine General Motors de Strasbourg et l’a rebaptisée Punch Powerglide en 2013 et qui compte 850 salariés. L'équipementier avait été également sur les rangs, en 2018, pour reprendre d'usine Ford de Blanquefort en Gironde mais le projet n'avait finalement pas abouti.
"Le groupe PUNCH est un acteur industriel reconnu qui bénéficie d’une dynamique commerciale forte qui lui permettrait d’exploiter au mieux les compétences et les savoir-faire de l’usine de Tulle"", précise Henk Vanthournout, vice-président et directeur général de BorgWarner Transmission Systems Europe.
De son côté, Guido Dumarey, président et propriétaire du groupe PUNCH a expliqué que "la reprise du site de BorgWarner à Tulle s’inscrirait dans une démarche de développement et d’exécution du plan stratégique à long terme du groupe".
"Désormais, des discussions approfondies vont se poursuivre entre les deux entreprises afin que le Groupe PUNCH puisse formaliser une offre conditionnelle de reprise. Dès lors que cette nouvelle étape serait franchie, la direction de BorgWarner engagera auprès de ses représentants du personnel une procédure d’information et de consultation sur ce projet de repris" détaille BorgWarner dans un communiqué.
La CGT, elle, se déclare toujours "sur ses gardes" en attendant confirmation officielle.
L'usine de Tulle produit des modules de commande pour boîtes de vitesse, principalement pour Volkswagen. La fermeture, prévue en 2022, a été annoncée le 25 juin 2020. Durant l'été, trois repreneurs potentiels ont visité l'usine.