Il était l'un des derniers témoins de l'horreur nazie en Limousin, Jacques Martinie est décédé dimanche 5 février. Ses obsèques auront lieu demain, mercredi 8 février à Ladignac-sur-Rondelle en Corrèze.
Le 9 juin 1944, Tulle, libérée la veille par les Résistants était reprise par la Division SS Das Reich. 99 civils étaient pendus sur place et 149 déportés dont seuls 48 allaient revenir.
Jacques Martinie avait été raflé mais épargné à cause de son jeune âge, il avait 17 ans. Sa volonté de témoigner ne l'a jamais quitté. Tout au long de sa vie, il n'hésitait pas, y compris ces dernières années, à témoigner de son vécu de rescapé. Notamment dans les médias.
Sa vie et son engagement dans la Résistance
Jacques Martinie était né à Brive; Il faisait partie du Bureau Résistance Ouvrière, une association clandestine contre les occupants. A la libération de Tulle, Jacques Martinie était même entré dans la Résistance armée pour la suite du conflit. Puis il s'engagea au 100ème Régiment d'Infanterie. Il avait combattu sur les secteurs de Royan et Strasbourg.Jacques Martinie avait terminé sa carrière militaire en 1947 au 126ème Régiment d'Infanterie de Brive avec le grade de sergent. Puis il devint trésorier de l'Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance.
Un hommage sera rendu à Jacques Martinie mercredi 8 février à 15 heures à la salle municipale de Ladignac-sur-Rondelle, suivi de l'inhumation dans le caveau familial.