L'alpaga est un animal exotique qui prend ses marques sur notre territoire. En Corrèze, un éleveur s'est même spécialisé dans le domaine : il élève ces animaux et récolte leur toison avant de la transformer avec d'autres artisans.
A Goulles (Corrèze), l’heure de la tonte a sonné pour ces 19 alpagas. Une fois par an, ils sont débarassés de deux kilos de poils…
"Nous élevons nos animaux pour la qualité de la fibre exceptionnelle qu'ils ont sur le dos. La tonte nous permet d'en faire la récolte, mais aussi de vérifier l'état sanitaire de l'animal", explique François-Xavier Barbieux, l'éleveur des Alpagas de la Paneterie.
Circuit court
Dans le cou et sur les pattes, les fibres sont moins nobles. Récoltées et conservées par l’éleveur, elles sont ensuite valorisées dans la fabrication de produits en feutre au sein de son atelier attenant à la ferme.
La fibre est d'abord lavée puis séchée. En plus des toisons de ses 19 alpagas, Francois-Xavier Barbieux transforme celles des animaux d’autres éleveurs du coin. De la santé des animaux dépend la qualité de la fibre : "C'est la récompense de toute une année d'élevage : le nuage. C'est d'une douceur extraordinaire, c'est ce qu'il y a de plus beau dans la toison et qui va devenir du fil", montre-t-il.
Avec son époux, cet ancien architecte a investi plusieurs dizaines de milliers d’euros pour fonder cette filature exclusivement dédiée à la fibre d’alpaga, l'unique en France.
L’objectif : faire fonctionner l’économie locale : "Le circuit court est bien plus qu'un mot à la mode, c'est une véritable religion. On a des compétences, pas besoin de courir à l'autre bout du monde ! C'est possible, en circuit court, d'avoir des produits de qualité locaux", sourit François-Xavier.
L'éleveur jouit d'une certaine reconnaissance : ses produits 100% alpagas ont été salués par le label "Origine Corrèze".