Ce lundi 23 octobre 2023, le tribunal correctionnel de Tulle a condamné un homme de 73 ans à dix ans de prison pour séquestration, violence, coups, menace de mort et agression sexuelle. L'individu, un multirécidiviste déjà condamné six fois, écope de la peine maximale.
Dix ans d'emprisonnement, soit la peine maximale. Ce lundi 2 octobre 2023, le tribunal correctionnel de Tulle a condamné un homme de 73 ans. Il comparaissait et a été condamné pour séquestration, violence, coups, menace de mort et agression sexuelle.
Les faits remontent à septembre 2023 et commencent malheureusement comme une romance. Ce septuagénaire tulliste vient de rencontrer une femme de soixante ans. Durant une semaine, ils se fréquentent, font des balades ensemble, se confient sur leur vie. Jusqu'à ce 13 septembre où, de retour d'une promenade au domicile de l'accusé, la femme hésite. Elle trouve que "ça va un peu trop vite et trop loin". Quelques heures auparavant, en effet, l'homme lui a fait une demande en mariage. C'est le déclic. Face à ce refus, l'homme montre son vrai visage et "pète littéralement les plombs". Durant plusieurs heures, la femme va vivre l'enfer.
Un "mégalomaniaque" multirécidiviste
Si ce Tulliste écope aujourd'hui de la peine maximale, c'est parce qu'il s'agit d'un multirécidiviste. Lors de l'audience ce lundi après-midi à Tulle, les juges ont découvert son casier judiciaire impressionnant : six condamnations, dont une aux assises, pour homicide sur son conjoint. Dans les six condamnations, la violence a été retenue à chaque fois. Trois fois, il a été condamné pour séquestration.
Le tribunal correctionnel justifie cette lourde peine pour une double raison : la "dangerosité" de l'individu, soulignée par la présidente, ainsi que le risque de récidive. Lors de l'audience, l'homme a en effet été décrit par les psychiatres comme "mégalomaniaque", "narcissique dans toute la puissance du terme". Selon son conseiller insertion et probation, "il n'y a pas d'autre alternative que l'incarcération", car l'homme ne reconnait pas la gravité de ses actes.
Les faits corroborent ses dires : cette agression s'est produite seulement quelques semaines après la sortie de prison de cet homme, le 15 juillet dernier.
Récit : Noëlle Vaille et Jean Perrier