Maurice, ce sanglier recueilli et détenu illégalement par un couple corrézien est toujours menacé d'euthanasie. Ce mercredi 18 novembre, une proposition de peine a été rejetée par les mis en cause. L'affaire est renvoyée en correctionnelle à Tulle en mars ou avril 2021.
Ce mercredi 18 novembre, Sylvia Bachellerie et son compagnon, propriétaires de Maurice, accompagnés de leur avocat parisien Me Grillon avaient rendez-vous au tribunal de Tulle avec un délégué du procureur pour une composition pénale, procédure alternative aux poursuites, après une convocation annulée en mai dernier pour cause de crise sanitaire.
Le délégué a réitéré ce mercredi la demande du parquet en septembre 2019 qui avait requis un placement de l'animal dans un refuge sinon l'euthanasie ainsi qu'une amende de 100 euros pour détention d'animal sauvage ce qui constitue un délit.
Sans solution de refuge et face au refus des propriétaires de devoir se séparer de leur animal, le dossier sera jugé lors d'une audience correctionnelle en mars ou avril 2021. Sylvia Bachellerie et son compagnon se se sont dit "stressés" par cette procédure et espèrent toujours garder l'animal chez eux comme d'autres propriétaires de sangliers, ailleurs en France.
Tout avait commencé en février 2019 quand un voisin avait dénoncé anonymement Sylvia Bachellerie pour la détention illégale du mammifère.
Pétition
L'Office de la Chasse avait constaté les faits et la justice avait été saisie. Les propriétaires expliquent qu'ils ont recueilli le sanglier en 2014 alors qu'il n'était qu'un marcassin. Depuis, Maurice a grandi et vit dans un grand enclos spécialement dédié dans la commune de Jardin.
Les propriétaires de l'animal ont lancé depuis le début de l'année une page sur Facebook « Sauvez Maurice », une pétition dépassant les 156 000 signatures a été publiée et une cagnotte ouverte pour payer les frais de justice.