Des nouvelles de Maurice le sanglier, en attendant la décision de justice

Le sort de Maurice sera scellé le 20 mai prochain au tribunal de grande instance de Tulle. Momo, un sanglier adopté il y a 6 ans par une Corrézienne, aujourd'hui résolue à se battre jusqu'au bout pour le sauver...

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Fixé le 20 mai prochain

L’euthanasie ! C’est une épée de Damoclès suspendue au dessus de la tête de Maurice. Le 20 mai prochain, sauf report, le TGI de Tulle  décidera du sort de ce sanglier, sauvé et élevé au biberon par Sylvia, il y a 6 ans.

Elle l’avait alors recueilli sur son terrain, âgé de quelques semaines et blessé. C’est une dénonciation anonyme, l’automne dernier, qui a précipité les évènements, car Maurice est considéré comme un animal sauvage. Un certificat de détention est nécessaire.

Les nuits sont courtes à l’approche de la date fatidique.(Sylvia Bachellerie, habitante de Le Jardin, commune proche d’Egletons en Corrèze)


"Le confinement s’est bien passé pour lui",  explique Sylvia, "on passe au tribunal le 20 mai, il a eu un petit sursis, en espérant que la séance ne soit pas reportée".

Une première audience s’est tenue à l’automne 2019. Le tribunal de Tulle a refusé à Sylvia de lui délivrer un agrément de détention pour qu'elle puisse garder Maurice auprès d'elle.
 

La jeune femme a obtenu tout de même un délai pour tenter de trouver un lieu d'accueil pour l'animal, en vain. Désormais, elle est résolue à se battre pour le garder avec elle. D’autant plus, après ce qu’elle a appris auprès de vétérinaires : Maurice étant habitué à sa présence, il pourrait se laisser mourir s’il était placé dans un parc animalier.

Après deux reports, le 22 janvier, puis le 19 mars, elle s’apprête enfin à connaître le sort réservé à celui qu’elle considère comme son animal de compagnie.

Mobilisation générale : plus de 107 000 signatures

Est-ce un effet du confinement ? Une sensibilité accrue pour la cause animale en ces temps d’introspection ? Toujours est-il que le cas de Maurice mobilise de toute part, anonymes comme médias.

Depuis la révélation de cette affaire, l’histoire de Maurice a été relayée par nos confrères du Figaro, Ouest France, la Montagne, France Bleu. Le Sus Scorfa’ (nom scientifique) a même eu droit à un reportage de 5 minutes sur France Inter.
 

Sylvia a également créée une page Facebook "Sauvez Maurice" qui compte 6522 abonnés. Une pétition en ligne a été lancée, elle recueille à ce jour 107 096 signatures.

Quelques messages de soutien :

Jean-François DAL-MOLIN
il y a 7 jours
Pour le respect des animaux

Sylviane ARNAC
il y a 1 semaine
Mais quel tort cause-t-il pour qu'on veuille le séparer de ceux qu'il aime ?
Soutien à Maurice et à sa famille.
Et que dire de ceux qui pratiquent la délation ? Sont prêts pour la 3e guerre mondiale et en attendant, pratiquent leur art sur les gens qui sortent malgré le confinement ???


Sylvie BILLON
il y a 2 semaines
J espère de toutes ses signatures seront un poids suffisant pour qu’il ne soit pas tué mais gardé par ses sauveteurs ou dans un parc

Sophie CAZAYOUS
il y a 2 semaines
Cet animal a le droit de vivre en famille, il ne peut être remis en liberté et le tuer est un crime !!

Marie-Hélène BRAUD
il y a 2 semaines
Assez de barbarie, un peu de logique et d'intelligence svp.


Sur le volet pénal, la propriétaire de Maurice a également engagé un avocat et mis en place une cagnotte en ligne pour payer ses honoraires (3 500 euros lui ont déjà été versés). Cette cagnotte s’élève désormais à 6 666 euros.

L'argent qui reste pourrait servir à effectuer des prises de sang : d’une part pour rechercher des gènes de cochon, ce qui permettrait de jouer sur la qualité sauvage de Maurice, et d’autre part pour vérifier qu’il n’est porteur d’aucune maladie transmissible à l’homme.

Le 20 mai prochain, si le procureur de la République demande une nouvelle fois d’abattre Maurice, Sylvia devra alors engager tous les recours possibles.



 
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