La procédure simplifiée de collecte d'armes à feu et/ou de régularisation de sa situation prend fin ce vendredi 2 décembre. Cette opération organisée par l'Etat a été réussie en Corrèze où 1500 de ces objets ont été déposés en une semaine.
Plus de 1500 armes ont été récupérées en une semaine sur le seul département de la Corrèze. Un succès pour la première édition de cette collecte d'armes à feu auprès des particuliers. Depuis le 25 novembre et jusqu'à ce vendredi 2 décembre, les services de l’État étaient mobilisés sur une opération simplifiée d'enregistrement ou d’abandon d'armes. En métropole, 300 sites de collectes ont été mis en place pour permettre la restitution - auprès des policiers ou des gendarmes - de ces objets ou de leur enregistrement, sans formalités administratives. L'objectif de cette procédure est de mieux réguler la circulation d'armes. En France, il y aurait 2 millions d’armes détenues illégalement.
En Corrèze, l'opération fut une franche réussite. "Il est certain que la Corrèze est un territoire de résistance dans lequel les alliés ont parachuté énormément d’armes. On s’attendait à récupérer des armes provenant de cette période-là. C’est un territoire de chasseurs aussi. On s’attendait à récupérer aussi énormément de fusils de chasse", explique Loïc Loupret, directeur de cabinet du préfet de Corrèze. Parmi les armes abandonnées, 95% de fusils de chasse, mais aussi quelques surprises : "Des carabines, un coup, deux coups, un canon, deux canons… Les gens sont venus aussi avec des armes blanches : des sabres, des poignards, des baïonnettes. Nous avons aussi un certain nombre de munitions, plus de 50 000, ce qui est considérable. Et quelques armes de poings."
Les armes seront détruites
L'opération s'est terminée cet après-midi à 17 heures alors que le public continuait d'affluer à Tulle.
Toute l’année, si vous voulez abandonner une arme, vous pouvez le faire dans une brigade de gendarmerie ou dans un commissariat de police. Si vous voulez régulariser votre situation, vous pouvez le faire via le SIA (système d’information sur les armes) sur internet, appeler la préfecture. Mais le mieux est de contacter l’armurier local, il vous donnera toutes les précisions.
Eric Dumas, Lieutenant-colonel de la gendarmerie de Tulle.France 3 Nouvelle-Aquitaine
Pour les retardataires donc, l’enregistrement ou l'abandon de l’arme héritée ou détenue reste possible dans le SIA ou auprès des commissariats et brigades.
Celles qui ont été récupérées vont à présent être détruites, à l'exception de quelques pièces remarquables qui pourraient être conservées à titre patrimonial.
En Haute-Vienne, l'opération a permis de sortir 2 710 armes de la clandestinité.