Après l'agression à l'arme blanche d'une travailleuse sociale dans les locaux de la CCI de Corrèze, les salariés du Conseil départemental 19 ont tenu à lui rendre hommage ce matin.
Élan de solidarité pour Miléna
C'est toujours la stupeur en Corrèze au lendemain de l’agression à l'arme blanche d'une travailleuse sociale, dans les locaux de la Chambre de commerce et d'industrie à Brive. Cette salariée du département, âgée de trente ans, est toujours hospitalisée après avoir reçu plusieurs coups d'une arme blanche fabriquée par le mis en cause.
Par solidarité, les 1300 personnels des services départementaux de la Corrèze ont fermé leurs locaux pendant une heure ce vendredi matin.
Ce rassemblement très solennel, dans la cour de l'hôtel Marbot, en présence des 300 salariés qui travaillent au siège du Conseil départemental, fut l'occasion de manifester un élan de solidarité.
Au cours de sa prise de parole, Pascal Coste, le président du Conseil départemental, a réagi à cette agression :"aujourd'hui c'est l'occasion de dire stop ! On ne peut pas banaliser cet acte... Il faut systématiquement faire remonter les informations, quel que soit le degré, pour que l'on puisse y remédier", et peut-être anticiper de tels actes.
"On est très exposé et de plus en plus"
Nadine Bordas de la direction générale
Du côté des salariés, même discours, notamment pour Christine Coudert, chef de projet au Conseil départemental :"on trouve inadmissible ce qui s'est passé. C'est important de soutenir les gens pour faire en sorte que cela ne se reproduise pas en montrant notre unité. Cette action collective est importante, car même si certains ne la connaisse pas, c'est une collègue et c'est important de pouvoir la soutenir".
À quelques pas, Nadine Bordas, de la direction générale, insiste sur les conditions de travail des agents du service public :"plus personne n'est serein, on est en confiance nulle part. On est très exposé et de plus en plus".
La victime est toujours hospitalisée. Elle souffre notamment de multiples plaies au visage... mais ses jours ne sont plus en danger.
Une cellule psychologique a été mise en place. Une enquête est en cours, le parquet a demandé la mise en détention provisoire du principal suspect.
