Face au coronavirus, la vache limousine fait de la résistance

Au 31 mars, les bovins limousins se vendent aux prix habituels malgré la crise due au Covid-19. Barômètre de la santé de l'élevage, le marché au cadran d'Ussel-Chénérailles poursuit son activité. Certains animaux sont même exportés vers l'Italie, le Portugal ou l'Espagne.

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Le marché au cadran d'Ussel-Chénérailles est l'un des thermomètres de l'élevage limousin. Depuis mardi 24 mars, les affaires ont repris, les prix sont stables.

Près de 400 animaux étaient présentés ce 31 mars, un mardi ordinaire. Alors pourquoi parle-t-on de cours qui chutent ? Une intox selon le président du marché au cadran :

Ici ça se passe normalement. Après, certains ont peut-être intérêt à brandir la peur pour en bénéficier. Faire baisser les cours pour que les éleveurs paniquent. Nous, on est là pour travailler en toute transparence. (Gilbert Mazaud, président marché au cadran Ussel-Chénérailles)

Au marché au cadran, un éleveur vendait ses animaux entre 2,80 € et 3,10 € le kilo vif pour les mâles broutards. Un cours considéré comme honorable.

Je suis pile au prix...J'ai vendu 1000€ la pièce. (Frédéric Soleilhavoup, éleveur à Meyrignac-de-Bar en Corrèze)

Que mes bêtes se vendent bien ou mal, je les laisserai partir. Je n'ai pas la place, mes bâtiments sont pleins. (Pascal Taullé, éleveur à Maussac et Soudeilles en Corrèze)

Le marché au cadran d'Ussel-Chénérailles fait vivre 600 fermes d'élevage principalement en Corrèze et en Creuse. La seule incertitude est de savoir si les transporteurs vont continuer leur prestation, une bonne partie des animaux est exportée vers l'Italie du nord.
 

Les Limousins mangent de la Limousine

Au Groupement Limousin Bétail et Viande, importante coopérative qui regroupe plus de 500 éleveurs, les échanges avec l'Italie, la Grèce et l'Espagne ont été stoppés. Une mesure prise afin de protéger les salariés en pleine épidémie de coronavirus. 

Moins d'export mais plus de consommation locale. Les Limousins mangent davantage de viande produite sur leur territoire.

Les gens se retournent vers leur boucherie traditionnelle, les rayons traditionnels de leur grande surface. Ils consomment notre viande presque de manière locale...Les gens consomment chez eux et ça c'est un point positif. (Jean-Pierre Bonnet, président du GLBV)

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