La direction et l'ARS ont annoncé la réouverture complète du service ce vendredi 7 avril. Les urgences avaient fermé ce jeudi à 13H jusqu'au vendredi matin en raison du manque de médecins. Plusieurs autres fermetures temporaires étaient programmées jusqu'à dimanche, mais le planning des professionnels de santé a pu être complété selon l'hôpital.
Ils étaient nombreux à manifester leur désaccord avec cette fermeture ce jeudi matin, devant le Centre Hospitalier de Haute Corrèze à Ussel : le service des urgences devait en effet fermer sur plusieurs périodes jusqu'au dimanche 9 avril (du jeudi 06 avril à 13 heures au vendredi 07 avril à 8 heures et demie, puis du samedi 08 avril à 13 heures au dimanche 09 avril à 8 heures et demie, et du dimanche 09 avril à 13 heures au lundi 10 avril à 8 heures et demie). Cette fermeture avait été décidée "en raison d'un niveau insuffisant de médecins urgentistes pour assurer la sécurité des patients."
Finalement, ce week-end de perturbations sera moins long que prévu puisque la direction a fait parvenir ce vendredi après-midi un communiqué indiquant la réouverture complète du service : "grâce aux efforts collectifs menés par le centre hospitalier d’Ussel avec tous les acteurs de santé du territoire, le planning de présence des professionnels de santé a pu être complété. Il est donc possible d’assurer la réouverture du service des urgences à compter du 7 avril 2023, dans les conditions de sécurité requises."
L'hôpital précise par ailleurs que le SMUR, dont le fonctionnement avait été préservé, sera également maintenu sans restriction.
Le directeur général de l'ARS Nouvelle-Aquitaine Benoît Elleboode était l'invité de notre JT ce vendredi 7 avril. Il a répondu aux questions de François Clapeau concernant la situation du centre hospitalier d'Ussel.
Quelle solution trouvée pour ce week-end ?
"La solution a été trouvée grâce à la direction de l'établissement et grâce à un engagement des professionnels de santé et des médecins qui ont su réorganiser leur planning, affirme Benoît Elleboode. En même temps, on a réussi à faire appel à d'autres médecins, des contractuels pour venir aider, des anciens intérimaires. On voit bien qu'au fur et à mesure que la loi s'applique, ils reviennent vers les établissements. Ils acceptent ces nouveaux modes contractuels."
Ce plafonnement met-il en péril ces établissements ?
"Ce qui mettait en péril l'hôpital public, c'étaient les dérives de l'intérim qui faisait que les médecins ne faisaient que des contrats courts sans qu'on puisse boucler les plannings pendant l'été, aux moments difficiles… Comme l'intérim était très payé, les médecins travaillaient peu. Ils faisaient quatre gardes par mois et après ne travaillaient plus donc on perdait du temps médical, justifie Benoît Elleboode. Aujourd'hui, on a un petit coup dur, car certains médecins font grève et refusent ces nouveaux contrats. Au fur et à mesure qu'ils voient que ces plafonds s'appliquent, ils reviennent. Cela permet des rémunérations tout à fait correctes : 1 500€ les 24 heures, c'est tout à fait correct pour un exercice médical."
Des risques pour cet été ou les fêtes de fin d'année ?
"Ce qu'on espère, c'est qu'en ayant fait appliquer la loi maintenant, au contraire, l'été se passe mieux avec des contrats plus longs... Ces mêmes médecins vont devoir travailler plus cet été pour gagner les mêmes sommes qu'ils gagnaient avant quand il n'y avait pas de plafond."