VIDÉO. Corrèze : peu de candidats à la formation d'aides-soignants à Ussel

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Malgré la forte demande des établissements de santé, le métier d'aide soignant peine à séduire. Cette année encore, à Ussel, la formation n'est remplie qu'à moitié. ©Camille Becchetti et Eléa Tymen

Malgré la forte demande des établissements de santé, le métier d'aide-soignant peine à séduire. Cette année encore, à Ussel, la formation n'est remplie qu'à moitié.

À l'IFAS d'Ussel (Institut de formation des aides-soignants), on fait pourtant tout pour attirer de nouveaux élèves. Afin de faciliter les candidatures tout au long de l'année, l'établissement propose deux rentrées : une en septembre, une en janvier.

Malgré tout, dans la dernière promotion (janvier 2023), ils ne sont que 21 étudiants, alors que la formation pourrait en accueillir le double.

Cindy fait partie de cette classe. Cette jeune femme, en reconversion professionnelle, est convaincue par le choix qu'elle a fait. "J'ai pratiqué le métier d'auxiliaire vétérinaire, et le contact avec les patients me manquait. Je voulais vraiment un contact de proximité. C'est le métier d'aide-soignant qui va être le plus proche du patient", affirme-t-elle.

Dans sa promotion, il y a d'autres personnes en reconversion, mais aussi du personnel médical : brancardiers, ambulanciers, désireux de s'investir davantage auprès du patient, et enfin des jeunes bacheliers qui voient cette formation comme un tremplin, par exemple vers le métier d'infirmière.

Un métier qui évolue

À la sortie de la formation, les étudiants n'auront aucune difficulté à trouver un emploi. Le taux d'employabilité est proche de 100%. Le salaire est de 1900 € en début de carrière. Et malgré cela, le métier a du mal à attirer.

C'est ce que constate Isabelle Sapin, une des formatrices : "Il est totalement sous-côté. D'autant plus que c'est un métier extrêmement relationnel. Les aides-soignants sont les personnes qui restent le plus longtemps auprès des patients, ils sont dans l'intimité des patients."

Cette évolution se ressent au niveau national. Depuis 2014, le nombre de candidats au concours d’entrée d’aides-soignants a reculé de 42%.

Depuis juin 2021, leurs missions ont été élargies, et la formation a également évolué. "Le programme des aides-soignants a été revu pour amplifier leur rôle, c'est une valorisation. On leur a donné plus de compétences, d'exigences", explique Florence Girard, la directrice de l'institut de formation d'aides-soignants d'Ussel.

Pour tenter de séduire, toujours, de potentiels nouveaux candidats, une nouvelle journée portes ouvertes est prévue en mai. La prochaine promotion sera accueillie en septembre.

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