VIDÉO. "Ceux qui vont mourir te saluent !". Des gladiateurs à Naves en Corrèze

En Corrèze, une association de passionnés remet au goût du jour des arts martiaux de l'Antiquité. Une foule de curieux a pu découvrir la gladiature romaine ce week-end du 12 et 13 août. Vêtus et armés, les combattants ont ensuite laissé la place au public afin qu'il s’essaye à cette discipline.

Ave Caesar, morituri te salutant ! 

"Salut César, ceux qui vont mourir te saluent !". La formule rituelle prononcée par les gladiateurs devant la loge impériale avant un combat n'avait pas lieu d'être aujourd'hui sur le site archéologique de Tintignac à Naves. Une lutte armée en pleine campagne, des corps à corps faits par des passionnés, professionnels de cette discipline.

Le but, c'est que l'adversaire touche le dos avec l'épée qu'il a dans ses mains, enfin le petit couteau.

Tao, apprenti gladiateur

Des règles d’affrontement jusqu’aux tenues de ces gladiateurs, ils n’ont rien inventé. Tout remonte à l’Antiquité.

Ça, c'est un truc que tous les gladiateurs vont mettre. C'est la manica, manche en latin. Elle va protéger mon bras droit que je vais le plus exposer à mon adversaire quand je vais attaquer.

Franck Durand, instructeur à Historiae Vivae

Vingt années de recherches

L’association a travaillé plus de vingt ans à l'aide de nombreuses sources historiques pour que cette reconstitution soit la plus fidèle possible.

On n'en voit pas tous les jours.

Martin Bochot

C'est dans le programme en français et histoire et il entre en 6ᵉ. C'est toujours intéressant de le voir en vrai.

Claire Bochot

Des recherches instructives : les femmes auraient aussi pratiqué la gladiature.

"On a une occurrence avec deux femmes gladiatrices qui sont indiquées sur la gravure comme Achillia et Amazonia.", explique Béatrice Durand, trésorière de l'association Historiae Vivae.

"Il faut imaginer que les Romains étaient passionnés de ça comme les gens aujourd'hui le sont du football, de la corrida ou du rugby selon les régions.", analyse Franck Durand, instructeur d'Historiae Vivae.

Les membres d’Historiae Vivae racontent les destins de ces athlètes antiques. 

Vous aviez beaucoup de célébrités. Énormément d'argent. Un gladiateur pouvait gagner en un combat l'équivalent de la solde d'un légionnaire romain sur un à cinq ans.

Franck Durand, instructeur d'Historiae Vivae

La théorie avant d’initier le petit public très réceptif… à la pratique.

C'était cool. On faisait plein de mouvements. On le faisait rapidement.

Nathan, gladiateur novice

Pourquoi pas susciter des vocations ? La discipline est inscrite aux arts martiaux historiques européens. Au XXIe siècle, on peut devenir gladiateur professionnel.