Le prix de l'énergie flambe. À Meymac, on se félicite depuis la mise en service fin décembre d'une chaufferie bois. Ce réseau de chaleur permet d'alimenter six bâtiments communaux à des prix bien en deçà de ceux du gaz et de l'électricité.
La neige est là, le froid aussi. À la mairie de Meymac, on se frotte les mains de la mise en service d'une toute nouvelle chaufferie bois.
On a décidé de sauter le pas. Déjà, on est une région de bois et on avait le pressentiment que le prix de l'énergie allait évoluer.
Jean-Pierre Saugeras, premier adjoint au maire de Meymac
Pour entretenir cet équipement, la visite d'un technicien deux fois par semaine. Un coût de maintenance absorbé par une ressource bien moins onéreuse que le gaz et le fuel utilisés jusqu'ici.
"La plaquette forestière qu'on utilise, c'est du bois déchiqueté. C'est un combustible pour l'instant très peu cher par rapport au gaz et au fuel, explique Thomas Laridan, technicien de maintenance énergétique. Le fait de pouvoir, avec une seule installation, desservir plusieurs bâtiments, c'est cohérent. Niveau maintenance, c'est très intéressant aussi."
Une chaudière qui chauffe les bâtiments communaux
La chaudière alimente six bâtiments : le cinéma, le collège et les écoles avec une chaleur encore plus appréciable d'après le personnel communal.
On mange de la viande corrézienne. On se chauffe au bois corrézien. Je trouve ça très bien.
Carole Coll, responsable du restaurant scolaire
Coût total de l'installation : 1,3 million d'euros. Avec des factures de gaz qui ont triplé, la chaufferie devrait être amortie bien plus vite que prévu. "Au départ, elle devait être amortie en une quinzaine d'années, précise le maire de Meymac, Philippe Brugère. Là, elle sera amortie beaucoup plus tôt eu égard à la flambée des prix de l'énergie."
Pour alimenter la chaufferie, la ville envisage d'utiliser le bois de ses forêts communales afin d'atteindre l'autosuffisance énergétique.