Le syndicat des eaux de la région de Crocq se trouve dans une situation financière catastrophique avec plusieurs millions d'€ de déficit. La raison, une gestion approximative de cette ressource qui dure depuis des années
Dans la mairie de Crocq, les 6 élus mandatés en janvier 2020 ont constaté les dégats ce mercredi 15 juillet : un syndicat des eaux au bord de la faillite. Plusieurs millions d'€ de dettes cumulées :
A cette somme, il faut ajouter un million d'impayés dont 500 000 euros auprès de Veolia ce qui monte la facture à 4,5 millions d'€.Un endettement de l'ordre de 3,5 millions d'€.
Comment en est-on arrivé là ?
Le S.I.A.E.P.A (Syndicat Intercommunal d'Adduction d'Eau Potable et d'Assainissement) regroupe 20 communes du pays de Crocq et 2 communautés de communes.
La gestion catastrophique ne date pas d'aujourd'hui et incombe en partie à son président, Pierre Leyniat que notre équipe n'a pu joindre lors du tournage de son reportage.
Ses collègues, mis à l'écart, font leur auto-critique. "Il s'avère qu'aujourd'hui il faut de plus en plus que nous ayons affaire à des pros ou des personnes qui connaissent parfaitement la mécanique or elle est compliquée, administrative et financière. Dans ce syndicat comme dans beaucoup d'autres, la chose est un peu partie à vau l'eau..." explique Jean-Paul Welzer, maire de Saint-Agnant-près-Crocq.
Une population dispersée
Le sous-préfet n'a pas souhaité s'exprimer mais, dans cette affaire, l'Etat entend apporter son soutien stratégique et logistique.
Demeure un problème structurel : la nature même de ce syndicat qui cumule distribution et assainissement dans un territoire étendu et dépeuplé.
"On a une population dispersée. Enormément de villages dans chacune de nos communes. Il faut quand même de l'eau pour une, 10, 20 personnes voire au-delà et les tarifs sont les mêmes", précise Marie-Françoise Ventenat, la maire de Mérinchal.
Des solutions devraient être avancées sous peu, plusieurs ouvrages obsolètes nécessitent des travaux d'urgence.